C’est ce qu’on appelle être l’homme de la situation. En plein vol d’avion, au-dessus de l’océan Atlantique, un médecin new-yorkais a sauvé la vie d’un bébé en lui bricolant un appareil médical d’urgence, rapporte ABC News.
Les faits se sont déroulés en septembre, dans un long-courrier reliant l’Espagne à New York. Parmi les passagers se trouve un médecin, Khurshid Guru, directeur du département de chirurgie robotisée au Roswell Park Cancer Institute. Pendant le voyage, des cris de bébé attirent son attention.
Les parents lui expliquent qu’ils ont oublié les pompes et les médicaments de l’enfant asthmatique dans leurs bagages en soute, inaccessibles. « Nous étions en vol depuis trois ou quatre heures. Le petit était enrhumé et à cause de l'altitude, son état s'est rapidement détérioré », explique le spécialiste. De fait, le taux d'oxygène du bébé de deux ans chute à vue d’œil – jusqu’ 87 %. Il faut agir très vite.
Une bouteille, un gobelet, un masque
Le médecin réalise que le seul inhalateur disponible dans l’avion n’est pas adapté au bébé qui se débat. Il décide alors de fabriquer lui-même une chambre à air sur mesure, avec une bouteille d'eau vide, un gobelet en plastique et un masque à oxygène. Un stratagème dont il a posté la photo sur les réseaux sociaux.
Flying back from ERUS15 had to design a nebuliser for a 2 yr old asthmatic over the atlantic. Thank God kid did well! pic.twitter.com/fQOJ2Ac0EA
— Khurshid A. Guru (@KhurshidGuru) September 18, 2015
« Quand j'ai approché la bouteille du visage de l'enfant, il l'a immédiatement repoussée. Alors j'ai ajouté au bout un petit verre de plastique. J'ai demandé aux parents de le tenir près de son nez et sa bouche », précise le médecin, habile. Une demi-heure et deux traitements plus tard, la crise cesse, le taux d’oxygène du bébé remonte. « Quand l'avion a atterri, je l'ai vu en train de jouer avec sa mère ».
Avoir les médicaments à portée de main
Au-delà de l’anecdote, Khurshid Guru souhaite à travers son témoignage sensibiliser les personnes asthmatiques et leurs parents sur la nécessité de garder en bagage à main les traitements contre l’asthme.
Fait notable : le médecin n’en est pas à son coup d’essai en matière d’héroïsme. Il a en effet dû porter assistance à une personne en détresse au cours de ses trois derniers vols transatlantiques. Qui dit mieux ?