A chaque sport sa réponse cérébrale. Des chercheurs américains se sont penchés sur la communication entre le cerveau et les muscles chez l’être humain au cours d’un effort. Leurs travaux révèlent des différences dans les mécanismes de performance et de réhabilitation, selon le sport pratiqué.
Pour les besoins de cette étude, publiée dans la revue Journal of Sports Sciences et Muscle & Nerve, 15 participants en bonne santé ont été réunis – un nombre restreint pour un essai limité –, dont les conclusions ne manquent toutefois pas d’intérêt.
Dans le groupe, cinq personnes pratiquaient la course de fond à raison de 98 kilomètres hebdomadaires en moyenne ; cinq autres pratiquaient la musculation pendant 4 à 8 heures toutes les semaines depuis au moins quatre ans. Les cinq dernières menaient une vie sédentaire, sans activité physique régulière depuis trois ans ou davantage.
Des niveaux de fatigue différents
Par le biais de capteurs installés sur leurs quadriceps, au niveau des cuisses, les scientifiques ont mesuré la réponse musculaire des participants des trois groupes. L’effort qui leur était demandé consistait à rester en position de squat (flexion, extension) pendant que les scientifiques mesuraient les contractions et la force exercée, grâce aux données fournies par les électrodes.
Or, selon leurs conclusions, les coureurs de fond ont tendance à réagir plus rapidement à l’effort que les haltérophiles et les personnes sédentaires. Leurs muscles se chaufferaient plus vite, les fibres musculaires s’activeraient de manière plus intense, là où les haltérophiles et les sédentaires auraient tendance à réagir similairement, et plus lentement. « Entre autres, cette information suggère que les haltérophiles et les sédentaires étaient plus susceptibles de se fatiguer plus tôt », écrivent les auteurs.
Selon les chercheurs, cette étude pourrait démontrer que l'homme s'adapte plus naturellement aux activités physiques du genre cardio qu'à la musculation.