La rentrée étudiante, ses week-ends d’intégration… et ses jeux plus ou moins idiots. Alors que la jeunesse des universités et écoles françaises s’apprête à s’adonner à ses traditionnels rites d’accueil, le ministère de l’Education a pris sa plume pour alerter les directeurs d’établissements d’enseignement supérieur sur les risques de bizutage.
"Aucune tradition ne justifie l'humiliation"
« Bien qu’ils soient en diminution depuis plusieurs années, des dérives inacceptables et des cas de bizutages, le plus souvent dans le cadre d’une consommation excessive d’alcool, continuent d’exister », peut-on lire dans un communiqué.
Le ministère souhaite ainsi rappeler les recours possibles pour les victimes de bizutage, ainsi que les sanctions prévues pour ceux qui infligeraient des actes humiliants à leurs camarades. « Aucune tradition ni aucun sentiment d’appartenance ne sauraient justifier que des actes dégradants soient infligés aux nouveaux étudiants sous la pression du groupe », insistent les auteurs du communiqué.
Le gouvernement demande aux directeurs d’établissement (facultés, écoles et lycées accueillant des STS et CPGE) de rappeler à l’ensemble de la communauté étudiante et aux personnels que « le bizutage constitue un délit et qu’il porte atteinte à la dignité de la personne humaine ». Les règlements intérieurs doivent ainsi comporter une rubrique consacrée aux sanctions disciplinaires en cas de bizutage.
Par ailleurs, les personnes qui encadrent les événements d’accueil ainsi que les étudiants eux-mêmes doivent porter une « attention particulière » aux risques de bizutage et aux témoignages des victimes. Le ministère appelle les établissements à mettre en place des dispositifs adaptés de prévention des risques.
Les auteurs du communiqué rappellent qu’ « en cas de bizutage avéré, le procureur de la République doit être avisé sans délai, et des poursuites disciplinaires engagées à l’encontre des auteurs des faits ou des personnels, s’ils ont participé ou omis d’empêcher la réalisation des faits ».