Les trois millions de Français qui utilisent une e-cigarette pourrait avoir quelques sueurs froides à la lecture des chiffres avancés par la DGCCRF dans un rapport, relayé par TF1. La Direction générale de la répression des fraudes fait le bilan des analyses menées sur 1000 produits, vapoteuses et e-liquides et la plupart se révèlent non-conformes.
Le principal problème vient des liquides utilisés dans les cigarettes électroniques : 9 sur 10 ne respectent pas la législation. Ces e-liquides pêchent majoritairement par leur étiquetage, incomplet. La présence de nicotine n’est pas toujours indiquée, ou quand elle l’est la concentration affichée ne correspond pas à celle retrouvée dans le produit. Plus grave, selon le rapport 6 % de ces liquides sont même dangereux pour la santé.
Les e-liquides inquiètent aussi à cause des risques d’ingestion qui menacent les enfants. Encore trop peu de flacons sont équipés de bouchon sécurisés. Aux Etats-Unis les intoxications par les liquides de e-cigarettes ont considérablement augmenté et un enfant était même décédé l’an passé dans l’Etat de New-York.
Mais les liquides ne sont pas seuls en cause. Neuf chargeurs sur les 14 testés par la DGCCRF se sont avéreux dangereux. Ils peuvent occasionner des chocs électriques.
« Oui, c'est alarmant mais tous les produits qui sont non-conformes et dangereux sont systématiquement retirés de la vente. On a fait retirer plus de 60 000 produits", indique Marie Taillard, chargée de communication à la DGCCRF, à TF1. Elle souligne également qu’un travail en amont est réalisé avec les fabriquants et les distributeurs pour tenter de diminuer le nombre de produits qui ne respectent pas la législation en vigueur.