A l’adolescence, se coucher trop tard durant une semaine d’école est associé à une augmentation de l’index de masse corporelle (IMC), suggère une étude américaine publiée dans la revue Sleep.
Ces travaux menés auprès de plus de 3 300 adolescents pendant 15 ans montrent que retarder son heure de coucher d’une heure est associé à une augmentation de l’IMC de 2 kg/m2.
En outre, les chercheurs ont été très étonnés d’observer que la durée totale de sommeil, l’exercice physique régulier ou le temps passé devant les écrans ne modifiaient pas cette relation. La grasse matinée du week-end ne protégerait donc pas des kilos en trop.
Un rythme biologique bouleversé
« Ces résultats sont importants car ils soulignent que l’heure du coucher chez les adolescents, et pas seulement la durée totale du sommeil, est une cible potentiel pour contrôler la prise de poids à l’adolescence et durant la transition à l’âge adulte », affirme Lauren Asarnow, auteur de l’étude et doctorante à l’université de Berkeley (California).
Si l’heure du coucher joue un rôle dans le développement du surpoids, voire d’une obésité, on peut supposer de même pour l’heure du réveil. De fait, en août dernier, un rapport gouvernemental américain montrait que les collégiens et lycéens ne dormaient pas suffisamment parce que l’école commençait trop tôt. « Quelle que soit la raison, ils choisissent de commencer le lycée très tôt, ce qui contredit vraiment le rythme biologique des lycéens », déplorait à l’époque Anne Wheaton, épidémiologiste à la division santé publique aux Centres de Contrôle des Maladies.