À l'appel de la quasi-totalité des organisations syndicales, les médecins libéraux entament ce samedi une grève de quatre jours. L'ampleur du mouvement lancé contre la loi santé est encore difficilement mesurable, mais il promet d'être suivi. Dans le Béarn (Pyrénées-Atlantiques) par exemple, « sur les 125 médecins présents environ, 80 fermeront. Ce sera du 100 % à Orthez », explique le Dr François Barucq au quotidien La République. Dans le Puy-de-Dôme, le syndicat MG France s'attend également à 70 % de cabinets fermés, et de 50 à 70% en Haute-Loire, selon Le Quotidien du médecin.
De nombreuses mobilisations sont également prévues dans toute la France. Tous les médecins grévistes d'Aquitaine se sont ainsi donné rendez-vous ce samedi dans le centre de Bordeaux à 15h. Une manifestation susceptible d'entraîner des perturbations au nord de la ville et notamment sur boulevards. En région parisienne, une trentaine de voitures sont attendues pour une opération escargot à partir de Cergy (Val-d'Oise), a indiqué le président de la Chambre syndicale et la coordination des médecins du département, Serge Larcher.
Assurer la continuité des soins
Avare de commentaires sur cette mobilisation, le ministère de la Santé a assuré « avoir pris, en lien avec les Agences régionales de santé (ARS), les dispositions nécessaires pour que la continuité des soins soit assurée et pour que chaque patient puisse être pris en charge dans de bonnes conditions sur l'ensemble du territoire ». D'éventuelles réquisitions ont même été évoquées en cas de trop grandes difficultés.
Certaines alternatives restent également disponibles pour les patients qui se retrouveront face à un cabinet fermé, même s'il est plus raisonnable de décaler les rendez-vous non urgents. Pour les autres, chaque Agence régionale de santé (ARS) met à leur disposition un numéro spécifique d'informations sur la permanence des soins. L'appel au 15 (Samu) ou au 18 (pompiers) est également possible, mais celui de SOS Médecins (le 36 24) est moins certain, car certaines associations qui la composent font grève.