Cette année, le prix Nobel de physiologie et de médecine met à l’honneur les maladies parasitaires. Le jury a récompensé conjointement le chercheur irlandais William Campbell et le Japonais Satoshi Omura, ainsi que la chercheuse Youyou Tu. Tous les trois ont révolutionné les traitements des parsitoses les plus meurtrières.
Youyou Tu, 84 ans, est la 12ème femme nobélisée depuis la création du prix en 1901. L’académicienne chinoise a découvert l’artémisinine, extrait de la plante Artemisia annua. « Elle a été la première à montrer son efficacité contre le parasite responsable du paludisme », relève le jury du prix Nobel. Aujourd’hui, cette molécule est à la base de toutes les combinaisons thérapeutiques antipaludiques données aux malades en première intention.
Des maladies tropicales négligées
William Campbell et Satoshi Omura sont, quant à eux, récompensés ensemble pour avoir découvert Avermectin. « Les dérivés de cette molécule ont radicalement diminué la prévalence de la cécité des rivières et la filariose lymphatique (aussi appelée éléphantiasis, ndlr), tout en démontrant son efficacité contre d’autres vers parasites », explique le jury. Ces pathologies lourdement invalidantes sont dues à des piqûres de moustiques infectées par un parasite.
Grâce aux découvertes de ces 3 octogénaires, les millions de personnes exposées à ces maladies ont aujourd’hui des solutions et des traitements efficaces. Le jury souligne par ailleurs que certaines de ces parasitoses sont en voie d’être éradiquées. En décernant le prestigieux Nobel à des parasitologues, le jury souhaite attirer l’attention sur ces pathologies négligées.
