Rédiger des textos à longueur de journée nuit aux performances scolaires, selon une étude de l’Association Américaine de Psychologie. Ce constat, plutôt prévisible, serait surtout vrai chez les jeunes filles, à en croire les résultats de ces travaux publiés dans la revue Psychology of Popular Media Culture.
167 SMS par jour
Les chercheurs se sont ainsi penchés sur les adolescents qui rédigent des messages de manière compulsive. Selon des données issues de la littérature scientifique, les jeunes Américains recevraient en moyenne 167 SMS par jour. Ces supports se sont imposés comme le moyen privilégié de communication entre eux.
Or, selon les auteurs des travaux, la question ne porte pas tant sur la fréquence – certes, importante – des textos, mais bien sur l’attitude du rédacteur de messages. « La nature compulsive de l’envoi de textos semble problématique, davantage que la quantité de messages envoyés », notent-ils.
Les scientifiques ont interrogé 403 collégiens (211 filles, 192 garçons) qui suivaient leur scolarité en classe de 4ème (huitième grade aux Etats-Unis). L’objectif étant de déterminer l’impact de leurs envois frénétiques sur leur scolarité.
Degré de préoccupation
Pour évaluer cet impact, les auteurs ont pris plusieurs paramètres en compte – la capacité de concentration des participants lorsqu’ils envoyaient des texto, leur habilité à effectuer plusieurs tâches, leur degré de préoccupation vis à vis de leur conversation virtuelle, ou encore, leur propension à se cacher pour tapoter sur leur clavier. Des questionnaires les ont interrogés sur leurs performances académiques.
Or, selon les résultats, il existerait bien une relation négative entre l’envoi compulsif de textos et les performances scolaires… mais seulement chez les jeunes filles. Selon les auteurs, une telle différence de genre pourrait s’expliquer dans l’implication des participants dans leur conversation.
Les garçons auraient davantage tendance à s’échanger des informations plutôt neutres, quand les filles s’adonneraient à des conversations plus profondes, qui exigent un degré supérieur d’implication. Par ailleurs, les auteurs pensent que le sens de la communication est plus développé chez les adolescentes. D’où une tendance à être plus « accro » aux textos, quitte à en oublier l’école.