Alors que la loi sur la fin de vie vient d’être adoptée en seconde lecture à l’Assemblée Nationale, un rapport publié par l’Economist Intelligence Unit, le think-tank du magazine The Economist, passe en revue les politiques de 80 pays sur le sujet.
Qualité et accès aux soins palliatifs, prise en charge du patient mourant, dépenses de santé et formation du personnel médical sont autant d’éléments analysés par les chercheurs pour calculer un index de fin de vie, qui détermine dans quel pays on meurt « mieux ».
Des différences de revenus
Si le Royaume-Uni arrive en tête du classement, avec 93 points sur l’index, la France n’est que dixième. Quant au dernier pays, il s’agit de l’Irak, où des années de conflits ont pesé sur les ressources de santé.
Source : Economist Intelligence Unit. Plus un pays est coloré en foncé, plus son score sur l'index de fin de vie est élevé
Globalement, les pays développés ont des scores plus élevés que les autres, ce qui indique, selon les auteurs du rapport, qu’il existe une corrélation entre niveau de revenus et possibilité de recevoir des soins palliatifs de qualité dans un pays.
Néanmoins, certains pays, comme par exemple l’Ouganda, ont fait de réels efforts d’accompagnement des patients, notamment parce que la pandémie de Sida a contraint les professionnels de santé à innover pour mieux soutenir les malades et prendre en charge la douleur.
Politique nationale cohérente
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi certains pays obtiennent des scores plus élevés que d’autres, d’après le rapport. Ainsi, dans le cas du Royaume-Uni, le fait d’avoir mis en place une politique nationale cohérente en matière de soins palliatifs, s’appuyant sur le NHS, a contribué à rendre plus accessible cet accompagnement.
Par ailleurs, le pays peut se targuer d’un réseau d’hospice solide et bien établi sur tout le territoire, financé durablement par des associations caritatives puissantes et efficaces.
Le rapport note que des mesures similaires ont été prises, dans les pays qui arrivent dans le top 10 du classement. Une politique nationale incluant tous les acteurs, et des dépenses de santé conséquentes semblent nécessaires pour obtenir un bon score.
La formation des médecins et des infirmières aux soins palliatifs doit aussi constituer une priorité. Enfin, les pays qui obtiennent les meilleurs résultats ont souvent mis en place un système de subventions ou d’investissements à destination des soins palliatifs et des hospices.
Des mesures que le rapport recommande fortement à tous les pays, à l’heure où la population mondiale vieillit.