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QUESTION D'ACTU

Centres antipoison et de toxicovigilance

Champignons sauvages : 721 cas d’intoxication recensés

Comparée à 2014, l'InVS constate une nette augmentation des intoxications liées à la consommation de champignons. La reprise des précipitations explique cette hausse.

Champignons sauvages : 721 cas d’intoxication recensés Xavier Francolon/SIPA




Pour éviter les intoxications alimentaires dues à la consommation de champignons impropres à la consommation, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rappelé il y a quelques jours l'attitude à adopter avant de consommer ces produits à l'apparence si appétissante. Des recommandations utiles car les accidents avec les champignons sont encore nombreux.

Les fortes précipitations en cause

En effet, d'après un bulletin mis en ligne ce jeudi par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), 721 cas d’intoxication (1) par des champignons ont été enregistrés par les CAPTV (2) entre le lundi 29 juin et le 4 octobre 2015.

Preuve que ces repas aux chamignons qui tournent au drame prennent de l'ampleur, un pic a même été observé récemment « après 5 semaines consécutives d’augmentation du nombre de cas d’intoxication par des champignons », précise l'Institut.
Celle-ci est probablement en lien « avec les fortes précipitions au cours de ces deux semaines, qui ont favorisé la pousse des champignons et donc leur cueillette », rajoute-t-elle.

Autre chiffre qui confirme la tendance, celui du réseau OSCOUR (3) qui a enregistré 358 passages aux urgences pour intoxication par des champignons pendant la même période.

Source : InVS

Nette augmentation en 2015

Enfin, en comparaison de l’année 2014, et pour la même période de surveillance, l'InVS indique qu'elle a constaté une « nette » augmentation de (+44 %) du nombre de cas d’intoxication enregistrés par les CAPTV en 2015.
Avec des fins fatales quelques fois, puisque depuis le début de la surveillance saisonnière 2015, 1 décès, 4 cas graves d’origine accidentelle et 2 cas graves d’origine volontaire ont été enregistrés. Environ trois décès et plus d’une vingtaine de cas graves sont observés chaque année, conclut l'InVS.

Les régions les plus touchées par les intoxications sont l'Aquitaine (11,7 %), Midi-Pyrénées (11,4 %), Pays-de-la Loire (8,7 %) et l'Ile-de-France (8,6 %). L’InVS va poursuivre sa surveillance jusqu’au 31 décembre 2015. 


(1) On parle de cas d’intoxication lorsqu’une personne présente un ou plusieurs symptômes (tremblements, vertiges, nausées, vomissements…)

(2) Centres antipoison et de toxicovigilance

(3) Réseau de surveillance coordonnées des passages aux urgences, couvrant actuellement environ 90 % des services d’urgences hospitalières.

Les geste qui peuvent sauver en cas d’intoxication 
Les conséquences sur la santé d’une intoxication due à la consommation de champignons non comestibles peuvent être graves : troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe, voire décès.
Ainsi, en cas d’apparition d’un ou plusieurs des symptômes associés à une consommation de champignons de cueillette (tremblements, vertiges, troubles de la vue, nausées, vomissements…), appelez immédiatement un centre antipoison ou le Centre 15.
Enfin, comme les symptômes de l’intoxication peuvent apparaître plus tard que dans les 12 heures après la consommation, il peut être utile de noter les heures du ou des derniers repas, ainsi que l’heure d’apparition des premiers symptômes, et de conserver les restes de la cueillette pour une identification.
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