Les nouveaux compteurs électriques Linky débarquent dans nos foyers. Dès la fin de l’année, plus de 3 millions de ces compteurs intelligents seront installés, et « d’ici 2021, 35 millions de compteurs devraient être remplacés », indique ERDF, une filiale d’EDF sur son site internet.
Ce déploiement sur l’ensemble du territoire a été voulu par les pouvoirs publics lors du vote de la loi sur la transition génétique. Une décision qui ravit EDF et les autres fournisseurs d’électricité. Les électrosensibles, beaucoup moins.
Car, la particularité de ce nouveau compteur est sa capacité à communiquer avec les fournisseurs d’énergie. Linky envoie et reçoit des informations sur la consommation d’électricité sans l’intervention d’un technicien. Un pilotage à distance rendu possible grâce à des radiofréquences émises par le réseau électrique et le boîtier. Celui-ci sera d’ailleurs connecté à tous les objets électriques et ménagers de la maison.
Une expertise réclamée
Une évolution à marche forcée. En effet, toutes les maisons françaises vont rayonner puisqu’il ne sera pas possible de refuser le remplacement des vieux compteurs. Et c’est bien cela qui effraie les associations d’électrosensibles qui relèvent que cette technologie n’a jamais été évaluée. En outre, les champs électromagnétiques de radiofréquences émis par Linky sont considérés depuis 2011 comme potentiellement cancérogènes pour l’Homme.
Un argument auquel a été sensible la Direction générale de la santé (DGS). Ce mardi 7 octobre, elle a indiqué à l’association Priartém et Electrosensibles de France avoir saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire(ANSES) afin de dresser un état des lieux scientifique sur les rayonnements émis par Linky. Par ailleurs, « La DGS s’est engagée à demander à ERDF de ne pas déployer le Linky chez les personnes électrosensibles», rapporte Manuel Hervouet, fondateur du collectif Électrosensibles de France.