A l’occasion de la journée de la santé mentale qui a été célébrée ce dimanche, l’OMS rappelle la nécessité d’offrir un accompagnement de qualité aux malades, et de leur donner de réelles perspectives d’intégation dans la vie sociale.
En effet, c’est le « droit à la dignité » qui a été retenu comme thème principal de cette journée. L’OMS observe que dans de nombreux pays, les troubles mentaux s’accompagnent de mauvais traitements, de discrimination, de marginalisation ou encore d’obstacles pour accéder à l’éducation et à l’emploi. L’organisation détaille donc des mesures pour améliorer ces situations parfois dramatiques.
Renforcer le rôle de la communauté
Pour les personnes qui vivent dans des zones rurales et/ou isolées, l’accès aux soins s’apparente souvent à un parcours du combattant. Dans le cas de la santé mentale, le problème est encore plus grave, car les structures aptes à les prendre en charge n’existent pas toujours, et le personnel médical n’est pas toujours formé sur le sujet.
L’OMS insiste donc sur l’importance de la communauté et de l’environnement local. Les personnes souffrant de troubles mentaux mais ne disposant pas de soins près d’elles doivent pouvoir compter sur leur entourage, ainsi que sur les services médicaux les plus proches.
La priorité est donc la formation et la sensibilisation de tous ces acteurs, et le développement de services de santé communautaires, capables de répondre aux problématiques de la santé mentale. Il est important que la communauté soit éduquée sur les conséquences des problèmes mentaux, pour éviter la stigmatisation des malades.
Le QualityRights
A l’origine des programmes de formations des communautés, le QualityRights, un projet qui œuvre pour promouvoir la dignité des malades autour du monde. L’intégration des personnes atteintes de troubles mentaux dans la vie professionnelle est aussi au cœur de ces travaux.
L’OMS mène dans ce cadre des actions plaidoyer auprès des professionnels de la santé, des gouvernements et des familles de malades, pour qu’ils soient entendus au niveau politique et pour faire évoluer le cadre législatif des pays.
Sur la dépression en particulier, l'OMS estime que les efforts doivent être intensifiés. La maladie touche 350 millions de personnes et constitue la première cause d'incapacité au monde selon l'OMS. Mieux accompagner ses personnes pour les garder dans le monde du travail est un axe de travail prioritaire pour le projet QualityRights. Dans les pays en développement notamment, cela passe pas un meilleur accès aux antidépresseurs et aux centres de santé.
