Son séjour hors de l’hôpital aura été de courte durée. Un Sud-Coréen de 35 ans vient d’être admis d’urgence dans un établissement de santé de Séoul, après avoir été testé positif pour le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV).
L’homme avait été contaminé une première fois en mai. L’hôpital l’avait finalement autorisé à sortir le 3 octobre, après plus de cinq mois de soins et deux tests négatifs. Il a été hospitalisé à nouveau à Séoul ce dimanche, suite à une poussée de fièvre, et les tests au coronavirus Mers se sont cette fois révélés positifs.
Coup dur à Séoul
Un coup dur pour le gouvernement coréen, qui avait annoncé la fin de l’épidémie, fin juillet. Aucun nouveau cas n’avait alors été détecté depuis 23 jours. Le bilan s’était donc établi à 186 personnes touchées, dont 36 décès.
Le syndrome respiratoire du Moyen-Orient est une maladie respiratoire virale, due au coronavirus MERS?CoV, qui a été identifié en 2012 en Arabie Saoudite. Le chameau serait l’hôte réservoir majeur du MERS-CoV, mais les scientifiques ne sont pas encore sûrs de la manière dont le virus se transmet.
Les cas se concentraient jusqu’à cette année au Moyen-Orient, mais s’est déclaré en Corée, chez un voyageur coréen de retour d’Arabie Saoudite. Parmi les symptômes : fortes toux, des problèmes respiratoires et des poussées de fièvre, avec un décès dans un peu plus de 35 % des cas. Il n’existe pour le moment pas de vaccin.
Eviter la paranoïa
La propagation du coronavirus en Corée ce printemps avait aussi largement pesé sur la croissance de ce pays de près de 50 millions d'habitants, mettant un coup de frein à la consommation. Les commerces, parmi lesquels les centres commerciaux, les restaurants et les cinémas, avaient été frappés de plein fouet par une baisse des ventes. En effet, les consommateurs cherchaient à éviter les lieux publics, par crainte d'être contaminés. Un scénario que le gouvernement veut cette fois-ci éviter.
Les médecins ne savent pas pour le moment si le jeune homme est affecté par une nouvelle contamination, ou s’il s’agit de restes du virus, que les tests n’avaient pas réussi à détecter lors de sa sortie d'hôpital. Ils ont néanmoins tenté de rassurer la population, et ont rappelé que malgré ce retour de la maladie, les risques sont minimes. La priorité : éviter de susciter à nouveau la paranoïa dans le pays.