Chaleur, soleil et ciel bleu, il y a de quoi apprécier la période estivale. D'autant que l’été serait la période idéale pour la naissance d’un enfant, avec des bénéfices notables sur sa santé à long terme.
Des chercheurs de l’université de Cambridge ont analysé les données de santé de 450 000 Britanniques. Leur étude, publiée dans la revue Heliyon, souligne en effet qu’il existe une relation entre état de santé et mois de naissance.
La taille mais pas le poids
De précédents travaux avaient déjà montré un lien entre la saison de l’accouchement et le poids de l’enfant à la naissance. En hiver, les bébés seraient moins lourds que leurs petits compagnons nés au cours de l’été. De plus, un modèle mathématique, élaboré par des chercheurs canadiens, avait aussi expliqué que les enfants nés au printemps ou à l’été semblaient aussi mieux protégés des maladies.
En revanche, c’est la première fois que des chercheurs démontrent aussi clairement l’influence de la date de naissance sur la santé à l’âge adulte. Les adultes nés en juin, en juillet ou en août peuvent apparemment se targuer d’une plus grande taille que les autres. En revanche, les chercheurs précisent que le mois de naissance n’aurait aucune influence sur l’indice de masse corporelle (IMC) et donc sur la corpulence à l’âge adulte.
Eviter la puberté précoce
Plus étonnant peut-être, un lien semble se dessiner entre date de naissance et développement à l'adolescence. Les petites filles nées en été connaitraient une puberté plus tardive que celles nées en plein hiver. A l’inverse, ces dernières seraient plus à risque de puberté précoce.
Ce dysfonctionnement de l'hypothalamus et de la production d'hormones peut conduire aux développements des premiers signes de la puberté avant même l'âge de huit ans. La puberté précoce est souvent associée à des complications de santé pour les femmes, notamment à des pathologies cardiovasculaires ou des cancers hormono-dépendants.
Au-delà de ces maladies, les fillettes qui voient leur corps se transformer à l’enfance peuvent avoir du mal à s’accepter et donc ressentir une véritable souffrance psychologique. Une puberté plus tardive protégerait mieux les femmes adultes contre ces problèmes de santé.
Un boost de vitamines D
Les mécanismes liés à ce phénomène sont encore mal compris. Les chercheurs estiment cependant que l’environnement dans lequel la mère évolue pendant la grossesse joue un rôle majeur sur la santé future de son enfant. Le dernier semestre est le moment clé pour l'établissement du poids de naissance, mais aussi pour le développement de l’enfant au cours de sa vie.
Une explication paraît plausible aux yeux de l’équipe de Cambridge, et est mis en avant dans leur étude. Les mères des enfants nés en été auraient fait le plein de soleil et de vitamines D dans les mois précédant l’accouchement.
C'est cet apport en vitamine D qui aurait en effet un impact significatif sur l'augmentation du poids du nourrisson à la naissance et une influence durable, persistant au moins jusqu'à la puberté.