C’est une première depuis 2003. Les agences régionales de santé du Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont annoncé ce mercredi qu’un cas de virus du Nil occidental avait été diagnostiqué le 2 octobre. Le patient a été pris en charge rapidement et serait aujourd’hui en bonne santé.
Des complications neurologiques
En France métropolitaine, le virus est apparu en Camargue en 1962, puis à nouveau en 2000. Lors de l’épidémie de 2003, sept personnes avaient été touchées dans la Var, par ce virus transmis par piqûres de moustiques contaminés au contact des oiseaux. Asymptomatique pour 80 % des malades, il peut néanmoins provoquer un syndrome grippal et des complications neurologiques pouvant entrainer le décès. La mortalité est évaluée à 2 % des cas.
Le virus peut aussi toucher les chevaux qui sont, comme l’homme, des hôtes accidentaux. Autrement dit, ils ne peuvent pas transmettre la maladie. Depuis cet été, plusieurs cas du virus ont été signalés chez des équidés, dans différents départements, comme les Bouches-du-Rhône, le Gard ou l’Hérault.
Prévention et surveillance
L’épidémie de 2003 et l’analyse des données internationales ont conduit à proposer en 2004 de nouvelles mesures de surveillance et de protection contre le virus. En effet, la France a mis en place un dispositif de suivi de la circulation du virus à l’échelle nationale, mais aussi une surveillance saisonnière renforcée dans les zones à risque, lors de la période d’activité des moustiques.
La communication auprès du public, pour les alerter sur les mesures de protection, a été améliorée. Les personnes vivant dans les départements où le virus a été signalé ces dernières années sont invitées à prendre des précautions lors d’activités en plein air.
Ils peuvent se protéger des piqûres de moustique, en portant des vêtements amples imprégnés d’insecticide, en utilisant des lotions anti-moustiques et des répulsifs pour la peau, et en ayant recours, dans la maison, à des moustiquaires et à des diffuseurs électriques.
Cette prévention est d’autant plus importante qu’il existe aujourd'hui un vaccin pour les chevaux, mais pas pour les humains.