Après un cancer, une bonne alimentation est essentielle pour prévenir le risque de rechute. Les fruits et les légumes, les aliments riches en fibres doivent être préférés aux barres chocolatées, sodas ou fast-food. Mais de nombreux « survivants du cancer » ne résistent pas à ces petites douceurs et ont une alimentation peu équilibrée, révèle une étude parue ce mardi dans la revue spécialisée Cancer.
Des chercheurs de l’université Tufts (Boston, États-Unis) ont analysé les régimes alimentaires de plus de 1 500 adultes guéris d’un cancer et ceux de 3 000 personnes qui n’ont jamais souffert d’un cancer. Ils ont cherché à savoir si les anciens malades du cancer adhéraient plus aux recommandations diététiques que les adultes qui n’ont jamais développé de tumeurs.
Alimentation riche en gras et sel
Il s’avère que, dans l’ensemble, les objectifs nutritionnels n’étaient pas atteints par les anciens malades. Leur alimentation était trop calorique. Plus précisément, c’est la consommation de légumes verts et céréales complètes qui était insuffisante chez ces derniers.
En outre, comparé aux autres participants, les survivants du cancer consommaient moins de fibres mais plus d’aliments gras et contenant des sucres ajoutés. Or, ce sont justement ces aliments qu’ils doivent éviter ou du moins limiter.
Les scientifiques ont également constaté que l’apport en vitamines et minéraux faisait défaut chez les adultes guéris du cancer. Leur alimentation ne couvrait que 31 % des apports recommandés en vitamine D, à peine la moitié pour la vitamine E et les trois quart du calcium. En revanche, elle leur apportait beaucoup trop d’acides gras saturés (112 %) et de sel (133 %).
Différences selon le type de cancer
Ils ont également observé des différences en fonction de l’âge et du type de cancer. En effet, le régime alimentaire était de meilleur qualité chez les participants plus âgés comparé aux jeunes. Par ailleurs, les personnes atteintes d’un cancer du sein faisaient plus attention au contenu de leurs assiettes que les survivants d’un cancer du poumon.
Pour les auteurs de l’étude, ces résultats mettent en évidence le besoin de suivre de près l’alimentation des anciens malades du cancer. « Les oncologues peuvent grandement contribuer à la promotion d’une alimentation saine et équilibré auprès de leurs patients. Ils peuvent par exemple leur conseiller des diététiciens spécialisés dans les soins en cancérologie », indique le Dr Fang Fang Zhang, responsable de ces travaux.