Comme attendu, les syndicats médicaux majoritaires, MG France pour les généralistes (plus de 31 % des voix) et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) pour les spécialistes (plus de 40 % des voix), affirment leur position de leader aux élections des unions régionales des professionnels de santé (URPS) qui se sont terminées ce vendredi.
Ces instances représentent les médecins libéraux dans les régions, notamment auprès des Agences régionales de santé. Les élections servent aussi à mesurer la représentativité réelle des centrales syndicales vis-à-vis de la base du corps médical.
Elles se sont déroulées sur fond de tension. Les médecins s'étaient notamment élevés contre le tiers payant généralisé dans le Projet de loi de Santé, actuellement en commission mixte paritaire à l'Assemblée nationale. D'ailleurs, le taux de participation est cette année de 39,92 %, il était de 44,6 % en 2010, 46 % en 2006, de 52,7 % en 2000.
Montée des syndicats revendicatifs
La poussée des syndicats revendicatifs a, d'ailleurs, été marquante. Chez les généralistes, la FMF a en effet enregistré une progression de plus de 9 % avec 27 % des voix, tandis que Le Bloc réalise dans le collège des chirurgiens, des anesthésistes et des gynécologues-obstétriciens une progression de 8,55 %.
Cependant, la CSMF reste le premier syndicat de médecins libéraux de France. Son président, le Dr Jean-Paul Ortiz, a réagi par ailleurs dans un communiqué en précisant « que les résultats étaient à analyser en fonction de la nouvelle régionalisation » et que « le regroupement des régions avait modifié la donne électorale, rendant les comparaisons régionales difficiles ». Il a argué qu’ « une première analyse montre un fort vote contestataire contre les syndicats en charge des responsabilités dans les régions ».