En France, on n’a plus d’argent mais on fait des rapports. Et la réforme de la dépendance risque bien de faire les frais de cette nouvelle formule. En attendant la future « loi d’adoption de la société au vieillissement », note aujourd’hui Guillaume Guichard dans le Figaro, le ministre chargé des personnes âgées, Michèle Delaunay, vient de commander une étude à Luc Broussy , conseiller général socialiste du Val-d’Oise. La loi, elle, est repoussée, au mieux, à 2014.
En attendant, l’expert devra travailler sur les différents aspects de la dépendance et notamment sur la façon de maintenir le plus possible les retraités à domicile. Les principaux intéressés y sont, bien sûr, favorables et la sécurité sociale ne demande pas mieux que d’alléger sa facture des hospitalisations. Oui, mais voilà, la promesse du candidat François Hollande d’aménager 80 000 logements par an ne semble plus d’actualité. La mise en place de nouvelles normes ou de labels d’habitation, explique le quotidien, et l’aide au développement de la domotique pourraient servir d’alternative beaucoup moins coûteuse. Un « discours d’attente » identique à celui de Roselyne Bachelot dans le précédent gouvernement, décrypte le journaliste.
La future loi Delaunay devra s’attacher à aider les médecins à déceler les faiblesses des personnes âgées. 40% d’entre elles son jugées fragiles ou préfragiles. En développant des programmes de prévention, apprendre à tomber, faire du sport, le gouvernement espère favoriser le maintien à domicile et réduire le nombre d’hospitalisations.
Enfin, François Hollande souhaite augmenter le plafond de l’allocation personnalisée d’autonomie mais, comme le rappelle Le Figaro, le financement de la future réforme Delaunay reste flou.