Comme chaque année, fin octobre est une période que redoutent les parents. Et l'automne 2015 n'échappe pas à a règle. La bronchiolite a déjà fait son arrivée. Il s'agit d'une infection virale des bronches les plus petites, les bronchioles, qui amènent l’air tout au fond des poumons. Elle s’observe chez l’enfant de moins de deux ans et surtout chez le nourrisson de moins de six mois. Dans plus de 80 % des cas, la bronchiolite est due au virus respiratoire syncitial (VRS) qui se transmet par l’intermédiaire des gouttelettes expulsées par la toux et les éternuements, mais aussi par l’intermédiaire des mains ou d’objets contaminés. Ce dernier se répand de plus en plus actuellement.
Toutes les régions françaises concernées
La semaine dernière, il y a eu ainsi 1 009 passages aux urgences pour bronchiolite, dont 328 hospitalisations, d'après le dernier bulletin de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). C'est 7 % de plus que la semaine précédente. Le nombre de consultations de SOS médecins s'est établi de son côté à 196 visites, un chiffre « stable » par rapport à la semaine précédente.
Par ailleurs, l'InVS précise qu'il s'agit d'une « poursuite de l’augmentation » du nombre de passages aux urgences et de visites SOS Médecins pour bronchiolite, « avec une augmentation dans toutes les régions françaises ».
Pas de panique néanmoins, puisque l'Institut conclut que cette activité « dynamique » est comparable avec les années précédentes.
Source : InVS
Une bronchiolite commence comme une simple rhinopharyngite, avec une légère fièvre, un nez qui coule et une toux sèche. Le nourrisson présente ensuite une gêne respiratoire. Il est agité et repousse ses biberons. Ses bronches sont encombrées par des sécrétions qu’il n’arrive pas à évacuer.
Est-ce grave ?
La plupart du temps, la bronchiolite évolue sans complications et les difficultés respiratoires disparaissent spontanément en quelques jours. Néanmoins, certains enfants sont durablement gênés ou présentent des récidives fréquentes. Une fièvre élevée, une otite ou des sécrétions purulentes doivent alerter sur une possible surinfection bactérienne qui nécessite l’administration d’antibiotiques. Dans 1 % des cas, l'enfant doit être hospitalisé suivant des critères bien précis élaborés avec la Haute Autorité de Santé (HAS).