Mieux vaut tard que jamais ! Initialement prévue en septembre, la réouverture des Urgences de Valognes (Manche) serait imminente. « Les échanges ont abouti à des avancées significatives dans la crise », ont indiqué à Ouest France des élus du Nord-Cotentin qui sont allés rencontrer Marisol Touraine pour évoquer la situation de ce service fermé depuis le 6 août, faute de médecins urgentistes suffisants.
Vers un pôlé de santé libéral
Dans un premier temps, la ministre de la santé se serait engagée à installer un service de soins non programmés sur le site valognais, « pour des urgences non vitales ». Pour cela, des médecins généralistes hospitaliers seront recrutés. Il s'agirait d'une sorte de service d'urgence de jour, qui fonctionnerait de 8h à 20h. « L’objectif est de rapidement l’étendre à un service 24 H/24, 7 jours/7 », ont précisé à la presse les élus de retour de Paris
Dans un second temps, le fonctionnement de l’antenne du Service mobile d'urgence et de réanimation (Smur) de Valognes devrait elle aussi réouvrir 24 h sur 24, 7 jours sur 7. L'organisation devrait toutefois être un peu différente qu'auparavant, puisque ce nouveau service serait chargé de gérer les urgences vitales et d'assurer le transfert des patients vers Cherbourg (50) ou Caen (14).
Les patients (presque) satisfaits
Enfin, les patients semblent aussi satisfaits de ces annonces. Dans un communiqué de presse, le Président de l'Association de défense du Centre Hospitalier Public du Cotentin et de la Promotion de la Santé écrit : « L'action commune des personnels de l'hôpital, de l'association et des élus permet de dégager une perspective d'ouverture, à l'hôpital public de Valognes, d'un service où les gens seront accueillis par des praticiens hospitaliers ».
Rémi Besselièvre reste cependant ferme en indiquant qu'il maintient « l'exigence de l'ouverture 24h / 24 d'un tel service car nous savons que la disponibilité médicale libérale est quasi nulle en soirée. Nous demandons que les praticiens recrutés soient accompagnés des équipes paramédicales indispensables et puissent accéder aux moyens techniques notamment d'imagerie et de biologie pour assurer la meilleure prise en charge des patients », conclut-il. Bref, on l'a compris, les patients ne veulent pas d'un service d'urgences au rabais.
Reste maintenant à l'ARS Basse-Normandie, et à Marisol Touraine, de passer des promesses aux actes.