Signe de l’évolution des rapports entre les médecins et leurs patients, les réclamations des ces derniers sont en forte hausse. « Des plaintes toujours plus nombreuses, des indemnités toujours plus élevées et de plus en plus de diagnostics mis en cause », résume Daniel Rosenweg dans le Parisien.
C’est même une « tendance inflationniste » que décrit le rapport de la Société hospitalière de l’assurance maladie (Sham) qui assure plus de 4000 hôpitaux et cliniques et 3500 médecins. En 2011, la Sham a reçu 5206 demandes d’indemnisation et versé près de 175 millions d’euros d’indemnités à des patients victimes d’erreurs ou de complications médicales. Et déjà, observe le quotidien, pour les huit premiers mois de l’année, ce volume a progressé de 7%.
Les établissements ayant une activité de médecine, de chirurgie et d’obstétrique font l’objet de la plupart des réclamations. Le montant moyen des condamnations pour erreurs médicales s’élève à plus de 195 000 euros.
La remise au cause du diagnostic, soit pour une erreur, soit pour un retard, est aujourd’hui monnaie courante. L’an passé, les réclamations dans ce domaine ont augmenté de 24%. A elle seules, relève le journaliste, les urgences ont cumulé 622 plaintes. Mais « les décisions de justice montrent que ça n’a pas de rapport avec d’éventuelles baisses d’effectif », note la mutuelle hospitalière.