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Ophtalmologie, cardiologie...

Etudiants en médecine : les spécialités les plus prisées

Par Anne-Laure Lebrun

Parmi les 30 spécialités médicales et chirurgicales proposées, les futurs médecins plébiscitent l’ophtalmologie. Celle-ci est suivie de près par la cardiologie et la dermatologie.

SIMON ISABELLE/SIPA
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Depuis plusieurs années déjà, l’ophtalmologie est en tête des spécialités les plus prisées par les internes en médecine. Une tendance confirmée pour l’année 2014, selon le rapport de la Dress (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publié ce lundi.

A l’issue des épreuves nationales classantes en 2014, l’ophtalmologie est la deuxième spécialité à pourvoir tous ses postes, et est la plus plébiscitée selon l’indicateur d’attractivité. Celui-ci intègre à la fois les vœux émis par les aspirants médecins, leur classement et le nombre de postes proposés. Plus l’indicateur est faible, plus la spécialité est attractive (voir tableau ci-dessous).

Source : Marion Bachelet, 2015, « 7 860 étudiants en médecine affectés à l’issue des épreuves classantes nationales en 2014 », Études et Résultats, n°937, Drees.

Préférence pour le libéral

Pour l’année 2014, 8 190 postes d’internes ont été ouverts, et 7 860 étudiants ont été affectés. Selon l’indicateur d’attractivité, ce sont les spécialités médicales qui font le plein de jeunes internes le plus rapidement. « Les plus prisées sont les spécialités médicales dont le mode d’exercice dominant est, pour la plupart d’entre elles, libéral », note Marion Bachelet, auteur de ces travaux.

C’est notamment le cas de la cardiologie et la dermatologie – qui partagent la deuxième place des disciplines les plus attractives -, ou encore la radiologie. Les futurs médecins sont aussi attirés par les spécialités dont le mode d’exercice dominant est le salariat comme la néphrologie ou la médecine interne.

Par ailleurs, si toutes ces spécialités figurent parmi les plus rémunératrices, les étudiants ne semblent pas les privilégier en raison de ce critère. La mobilité géographique, les sacrifices qu'elles demandent ou encore la difficulté jouent également un rôle. 

La médecine générale moins valorisée

A l’autre bout du classement, la médecine générale semble boudée par les étudiants. Pourtant, en 3 ans, la progression de la part des postes pourvus est passée de 84 % à 94 %. En outre, la médecine générale, avec son contingent de postes très important – elle représente près de la moitié des postes proposés - continue de recruter à tous les niveaux de classement. En effet, le premier à avoir choisi cette spécialité était 25ème et 5 % des 1000 premiers classés ont choisi cette voie. Ainsi, dire que la médecine générale reste une spécialité choisie par défaut semble erroné. Néanmoins la rendre plus attractive en formant plus tôt les étudiants permettraient de pourvoir toutes les postes de cette discipline.