Selon l'Agence France Presse (AFP), députés et sénateurs ont échoué ce mardi en Commission Mixte Paritaire (CMP) à s'accorder sur une version commune du projet de loi Santé, qui doit instaurer notamment le tiers payant généralisé. Le texte de Marisol Touraine reviendra donc en seconde lecture à l’Assemblée Nationale le 17 novembre. Cette annonce a bien évidemment réveillé la colère des médecins libéraux.
Dans un communiqué publié ce mardi, la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, écrit : « Le gouvernement de François Hollande n’a écouté ni le vote contestataire des médecins aux élections des URPS, ni les amendements des sénateurs lors du passage de la loi de santé au Sénat début octobre. Le tiers-payant généralisé revient en force », déplore-t-il.
Fermeture des cabinets le vendredi 13 novembre
Pour cette raison, le syndicat demande désormais aux médecins de « sensibiliser les patients en les informant contre les effets délétères de la loi de Santé et en pratiquant la désobéissance civile au fur et à mesure de l’installation du tiers payant généralisé ».
Mais surtout, la CSMF appelle tous les médecins à se mobiliser, dès le vendredi 13 novembre, en organisant "une Journée santé morte" synonyme de fermeture des cabinets.
La CSMF précise à ce sujet qu'elle va prendre contact cette semaine avec les autres forces syndicales pour définir d’autres modalités d’actions afin d’organiser un front syndical uni.
Un mot d'ordre déjà partagé par le Syndicat des Anesthésistes Libéraux (AAL) qui a annoncé récemment qu'un mouvement d'arrêt d'activité était en préparation. « Dès maintenant, ne programmez plus rien entre le 13 et le 20 novembre et évitez les hospitalisations longues la semaine précédente », écrivait récemment ce syndicat rattaché au Bloc.
Enfin, la FMF et le SML se sont toujours dits déterminées à mener un mouvement de fermeture des cabinets au moment du vote du texte à l'Assemblée.