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En Argentine

De l'herbicide Roundup dans les tampons et serviettes hygiéniques

Par Ambre Amias

En Argentine, la grande majorité du coton utilisé dans les produits d'hygiène féminine contient de l'herbicide. Des résultats qui ravivent le débat sur la composition des tampons français.

Pourquoidocteur

La troisième Réunion nationale des médecins des populations exposées aux pesticides, en Argentine, s’est soldée la semaine dernière, avec de nouvelles conclusions sur les risques potentiels de certains produits de consommation. Des chercheurs de l’Université de La Plata ont notamment dévoilé la présence d’herbicide dans les serviettes hygiéniques et dans les tampons.

L’équipe a analysé la composition d’échantillons de coton brut et de gaze, utilisés dans la fabrication de serviettes et de tampons, mais aussi dans la conception de compresses stériles. Dans 85 % du coton analysé, les scientifiques ont trouvé des traces de glyphosate.

Cette molécule constitue le principe actif de l’herbicide commercialisé par la firme Monsanto sous le nom de Roundup. Elle a été récemment classée comme « cancérogène probable » par l’OMS. La gaze serait particulièrement affectée, et contiendrait une concentration de glyphosate de 17 µg/kg.

 

Composants des tampons

D’après les chercheurs, ces résultats s’expliquent parce que le Roundup intervient dans la production de la grande majorité du coton argentin. Les risques de cancers pour les consommateurs ne sont dès lors pas négligeables.

En France, la composition des tampons fait également débat. Le cas de Lauren Wasser, une jeune mannequin américaine, amputée de la jambe après avoir développé un syndrome du choc toxique lié à son tampon, avait choqué les esprits.

Cet été, une étudiante française, soutenue par l’association 60 millions de consommateurs, a lancé une pétition afin de pousser les entreprises qui commercialisent ces produits d’hygiène à dévoiler leur composition.

Celle-ci a récolté plus de 64 000 signatures. Aujourd’hui, il n’existe aucune norme qui les y oblige, et récolter des informations précises sur les composants se révèle être un parcours du combattant.