Le nombre de personnes vivant avec le virus de l’herpès de type 1 (HSV-1) se chiffre en milliards. 3,7 milliards, précise l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans PLOS One. De quoi donner le vertige. D’autant que l’agence sanitaire de l’ONU ne dénombre ici que la population de moins de 50 ans. S’y ajoutent 417 millions de cas d’herpès génital de type 2. Cette infection, qui cause de petites vésicules douloureuses sur les muqueuses génitales ou buccales, est transmise par les rapports sexuels. Une occasion de faire le point sur cette maladie en 5 questions que vous n’oseriez pas forcément poser.
Comment savoir si on a un herpès ? On réalise un dépistage, qui consiste en une prise de sang et un prélèvement (oral, vaginal et/ou anal, selon les pratiques). L’herpès est une infection sexuellement transmissible (IST) qui peut rester longtemps asymptomatique. 20 % des personnes infectées restent asymptomatiques. C’est particulièrement le cas chez les femmes, surtout lorsque les muqueuses vaginales sont touchées. Et si la première poussée fait souvent mal, ce n’est pas toujours le cas.
Quels organes peuvent être atteints ? L’herpès se localise le plus souvent sur la bouche (labial) ou les organes génitaux. Mais il peut aussi être transmis à la gorge via un contact oro-génital. Ainsi, une angine peut être liée à une poussée d’herpès. A l’inverse, un herpès buccal peut être à l’origine d’une infection génitale, même si c’est plus rare.
Il faut être conscient que l’œil peut être atteint par l’herpès, ce qui peut causer des lésions de la cornée et – très rarement – une perte de la vision. Dans ce cas, la transmission du virus se fait par la personne elle-même, via les doigts. C’est pourquoi, en période de poussées, l’hygiène doit être irréprochable. Se laver les mains régulièrement est un incontournable. Se toucher les yeux doit être évité dans la mesure du possible. Il ne faut pas non plus humecter ses lentilles de contact avec sa salive.
Le traitement est-il vraiment utile ? Se traiter plusieurs jour d’affilée est important, même pour un herpès buccal. Il s’agit d’une maladie chronique, qui peut réapparaître au bout de plusieurs mois, et les poussées peuvent être successives. Le traitement est donc intéressant car il permet de réduire la fréquence des poussées et d’atténuer les symptômes.
Le préservatif est-il utile ? Le préservatif en lui-même n’est pas suffisant. Sans traitement, le virus peut être transmis lorsque les doigts entrent en contact avec les muqueuses infectées. Or, le virus herpès simplex entre dans l’organisme par des lésions microscopiques sur la peau ou par les muqueuses. Il est donc important de se traiter. En période de poussée, mieux vaut s’abstenir : les lésions restent contagieuses tant qu’elles ne sont pas totalement desséchées. Par ailleurs, inutile de songer à des techniques d’évitement : le virus peut se propager même lorsqu’il n’y a pas de pénétration.
Peut-on être contaminé indirectement ? L’herpès génital ne peut pas être contracté par contagion indirecte – comme en utilisant un siège de toilette ou une serviette de bain. En effet, le virus meurt rapidement lorsqu’il quitte l’organisme. Impossible également d’être infecté via l’eau du bain ou de la piscine.