C’est un des rares sujets santé du moment qui fait consensus dans l’ensemble de la classe politique, qui rassemble les médecins et que l’opinion approuve. Cette perle rare est d’ailleurs surnommée "le médicament universel". Celui qui est efficace aussi bien en prévention que pour la plupart des maladies chroniques et dont les effets secondaires sont pratiquement nuls. Cerise sur le gâteau, il est gratuit ! Son nom : l’activité physique.
Les parlementaires ne s’y sont pas trompés puisqu’ils s’apprêtent à voter d’une seule main un amendement au projet de loi Santé autorisant les médecins à prescrire ce type d’activité.
Le sport sur ordonnance, le corps médical applaudit. Comme l’atteste l’enquête réalisée par l’Ifop (1) auprès de 600 généralistes pour l’assureur Swiss Life. 82 % des médecins considèrent que cette mesure est une bonne idée, relève Le Parisien ; ils sont même 92 % à estimer qu’il s’agit d’une responsabilité.
D’ailleurs, trois quarts des médecins (74 %) en ont déjà prescrit au moins une fois à un patient. Mais les praticiens veulent aller plus loin. Ils réclament un cadre adapté avec des guides, des référentiels de prescription (26 %) ou une formation (21 %).
Seul bémol dans cette union nationale : la question du financement de l’activité physique réalisée dans un cadre médical. Un généraliste sur deux (49 %) estime qu’elle incombe à la personne concernée. Les Français, eux, considèrent qu’une prise en charge par la Sécurité sociale (39 %) ou les mutuelles (35 %) serait tout à fait justifiée.
(1) Etude réalisée par téléphone du 28 spetembre au 7 octobre 2015 auprès d’un échantillon de 603 généralistes exerçant à titre libéral ou mixte