Des traces de solvant ont été retrouvées dans l’air, dans les fondations du collège Ariane à Vernon (Eure). L’information a été transmise par un communiqué des services de la préfecture de l’Eure, qui se veut toutefois rassurante.
En effet, depuis une campagne nationale engagée en 2010, l’État vérifie la qualité des sols des établissements accueillant des enfants et des adolescents, et construits sur d’anciens sites industriels, dans le but d’évaluer la quantité de polluants persistants.
Ancienne usine de fabrication de piles
Or, les mesures réalisées dans ce collège normand ont révélé dans l’air des fondations une légère présence de trichloroéthylène, un solvant utilisé pour dégraisser les pièces métalliques. Le collège Ariane est situé sur le site d’une ancienne usine de fabrication de piles électriques.
« La situation n’est pas alarmante, les durées d’exposition au sein du collège étant limitées au regard des scenari d’exposition ayant conduit à la définition des valeurs de référence : 70 ans, 365 jours par an et 24 h sur 24 », a précisé la préfecture.
Malgré tout, « les concentrations dépassent les valeurs fixées par le Haut conseil de la Santé publique à l’intérieur d’une des salles d’étude et dans le logement de fonction du gardien de l’établissement », peut-on lire.
Surveillance sanitaire renforcée
L’analyse de l’eau courante et des sols des espaces verts n’a, en revanche, rien révélé d’anormal. Pour autant, l’Agence régionale de santé a demandé la poursuite des investigations sanitaires. Elle réclame notamment « la mise en œuvre de nouvelles actions : recherche de la source de pollution, surveillance de la qualité de l’air et amélioration de la ventilation ». Ces actions seront menées par le Conseil départemental, responsable du collège.
Avant la construction du collège Ariane à la fin des années 1990, un diagnostic environnemental du site avait été réalisé en 1995 par un bureau d’études spécialisé, précise la préfecture. Le rapport indiquait alors que les zones n’étaient pas polluées, au regard des seuils retenus à l’époque.
Sauf que ces seuils ont été abaissés et les normes, renforcées. C’est ce qui explique que le collège fasse désormais l’objet d’une surveillance sanitaire renforcée.