Parmi les personnes qui souffrent de psoriasis et de rhumatisme psoriasique, la part de patients obèses est plus importante que dans la population générale. Or, la perte de poids entraînée par une chirurgie de l’obésité (chirurgie bariatrique) améliorerait les symptômes cliniques de ces patients. Ces observations sont issues d’une étude qui sera présentée lors du Congrès annuel de l’American college of rheumatology, qui se déroule du 6 au 11 novembre 2015.
Amélioration pour la majorité des patients
Les auteurs de l'étude ont analysé les données de plus de 9 000 opérations bariatriques entre 2002 et 2013, parmi lesquels 86 souffraient de psoriasis et 21 avaient également un rhumatisme psoriasique. Ils ont relevé que respectivement 55 % et 62 % de ces patients avaient constaté une amélioration subjective de leur maladie dans les mois suivant leur opération.
Les explications avancées par les chercheurs pour expliquer ces observations sont que la perte de poids réduirait l’étendue des phénomènes inflammatoires dans le corps, ce qui aurait une influence positive sur les manifestations du psoriasis.
Répercussions psychologiques
Bien que des études complémentaires doivent être menées afin de savoir quels sont les effets véritables de la perte de poids, il s’agit de nouvelles porteuses d’espoir pour les patients.
Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique encore très mal connue du public : cette affection dermatologique est responsable de l’apparition de plaques rouges vernissées recouvertes de croûtes sur la peau. Par ailleurs, le psoriasis cutané peut s’associer à un rhumatisme inflammatoire chronique caractérisé par une atteinte de la région de l’articulation où s’insèrent les tendons, les ligaments et la capsule articulaire. On parle alors de rhumatisme psoriasique.
Le psoriasis une maladie particulièrement stigmatisante pour les patients, et est souvent à l'origine d'un lourd fardeau psychologique. Les jeunes patients notamment, sont souvent isolés. Le risque de dépression est largement plus élevé pour les malades que pour le reste de la population : ils sont 11 % à présenter des symptômes de dépression, contre environ 2 % pour les non malades. Plus de 2 millions de Français et 7,5 millions d’Américains sont touchés par cette maladie.