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QUESTION D'ACTU

La peau fragile des ados





L’acné est un cauchemar pour beaucoup d’ados. Encore plus pour ceux qui fument. Peau et tabac n’ont jamais fait bon ménage. La nicotine et les goudrons contenus dans la fumée complètent ainsi la gamme de leurs ravages avec la preuve du taux 2 fois plus élevé d'acné chez le fumeur. Une démonstration dont il ne faut pas hésiter à se servir chez nos adolescents - très concernés par l'inesthétisme de l'acné - pour les convaincre de ne pas fumer, d'autant que la dose consommée est en relation avec la gravité de la maladie. Plus on fume, plus on a de boutons. Autre sujet de discorde entre les adolescents et leurs parents, la mode des tatouages. Devant un enfant qui trépigne, les parents cèdent souvent sur un tatouage provisoire au henné. Cette technique est traditionnelle chez les Musulmans et les Hindous. Effectués avec du henné pur, ces jolis dessins ne posent pas de problème. Malheureusement, les tatouages transitoires - très à la mode - sont effectués au henné noir par des artistes ambulants au coin des rues ; et ce qui ne doit être qu'un souvenir éphémère de vacances se traduit de plus en plus par un eczéma de contact allergique avec un risque de dépigmentation de la peau. Cela transforme le provisoire en définitif chez ceux qui ont un terrain allergique souvent connu d'ailleurs. Comme il s'agit de 10 à 20 % de la population, le conseil serait donc plutôt d'acheter des décalcomanies… ou des cartes postales. A côté de ces informations plutôt frustrantes, une bonne nouvelle pour ceux qui ont tendance à suer massivement au point de perturber leur vie sociale et professionnelle. L'injection locale de toxine botulique est un traitement simple, bien toléré et remarquablement efficace pendant 6 mois. Elle a remplacé l’intervention chirurgicale qui consistait à sectionner certains nerfs des glandes de la sueur. Enfin, il ne faut pas oublier un rôle essentiel de la dermatologie : la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles dont on assiste à une recrudescence depuis la fin des années 90. En particulier de vieux démons comme la syphilis et la gonococcie - la chaude pisse - que l'on pensait réservées à l'histoire sexuelle de nos grands-parents. Et bien plus que jamais - même si les antibiotiques sont efficaces, la prévention reste le meilleur rempart. Et c'est encore le bon vieux préservatif qui - comme pour nos grands-parents - reste la solution simple, économique et efficace.

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