Fermeture de cabinets, opérations escargot, manifestations... Depuis ce matin, les actions se succèdent dans toute la France, afin de dénoncer le projet de loi de santé auquel les médecins libéraux et les cliniques s'opposent. En Ile-de-France par exemple, l'A13 est particulièrement touchée par une opération escargot entre le Val d'Oise et les Yvelines.
Interrogée sur BFMTV et RMC ce vendredi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a réaffirmé son attachement à la loi de santé, et à sa mesure la plus polémique, le tiers-payant généralisé.
Une intervention qui a été remarquée et qui a entraîné des réactions virulentes sur les résaux sociaux de la part des manifestants.
A l'instar de SOS Médecins, les médecins en grève se sont montrés presque aussi actifs sur Twitter que dans la rue. En début d'après-midi, le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, le syndicat majoritaire chez les libéraux, utilisait ce média pour rappeler une fois de plus son exaspération face à la loi.
Comme lui, de nombreux médecins estiment que la loi va vers une étatisation croissante de la santé, et contestent la légitimité du gouvernement dans le domaine. Quelques tweets marquent particulèrement les esprits et témoignent de la fracture qui existe désormais entre les professionnels de santé et le gouvernement.
Patients et politiciens d'opposition
La classe politique est d'ailleurs elle aussi divisée au sujet de la loi de santé. En cette journée de « santé morte », le gouvernement et plus généralement les partis de gauche (EELV, Front de Gauche) sont particulièrement silencieux sur le Web.
En revanche, Les Républicains ont tout de suite sauté sur l'occasion pour décrédibiliser le parti socialiste et pour reprendre à leur compte les arguments des médecins. Nicolas Sarkozy, à la tête du parti, s'est montré particulièrement virulent, avec trois tweets en moins d'une heure sur le sujet.
En dépit de leurs nombreux désaccords, Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé, s'est montré du même avis que lui. Signe de rassemblement avant les élections régionales ?
Loin de toutes considérations politiques, les patients préfèrent quant à eux apporter très simplement leur soutien aux médecins... Ou prendre la situation avec humour.