Chaque année, on dénombre 40 à 60 millions de cas de coqueluche dans le monde. Cette maladie respiratoire est très contagieuse et se transmet par voie orale. Caractérisée par une toux persistante et des difficultés respiratoires en phase paroxystique, elle peut s’avérer mortelle chez le nourrisson, et s’accompagner de complications sévères chez les jeunes enfants. Les cas d’encéphalopathie ou des crises d’épilepsie ont notamment été constatés dans certains cas.
Dans une étude publiée dans le JAMA, des chercheurs danois se sont justement penchés sur ce risque épileptique et sur son évolution sur le long terme chez les enfants ayant souffert de coqueluche dès le plus jeune âge.
Risque plus élevé
Les chercheurs ont pour cela eu recours à une large base de données des hôpitaux danois, afin de sélectionner 4700 participants nés entre 1978 et 2011, et ayant été hospitalisés pour un cas de coqueluche.
Les scientifiques ont également constitué un groupe test à partir du registre civil du Danemark, avec 47 000 individus nés à la même époque, mais qui ne sont pas tombés malade. A l’âge de dix ans, 1,7 % des enfants qui avaient contracté la coqueluche souffraient de crises d’épilepsie, contre seulement 0,9 % des enfants du groupe test.
« Le risque absolu de développer des signes d’épilepsie est plus élevé lorsque l’on a eu une coqueluche, mais il reste faible », explique le Dr Morten Olsen, auteur principal de cette étude.
Vaccination conseillée
D’après le Dr Olsen, il s’agit surtout d’un argument en faveur de la vaccination contre la coqueluche. En France, seul le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la polio est obligatoire, mais vacciner les bébés dès l'âge de deux mois de la coqueluche est fortement conseillé aux parents.
Des rappels sont ensuite possibles de 11 à 13 ans, de 27 à 28 ans, et plus tard à l'âge adulte, pour ceux qui n'ont pas reçu d'injection contre la maladie depuis plus de dix ans.