Comme chaque année, du 1er mai au 30 novembre, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) coordonne la surveillance renforcée saisonnière du chikungunya et de la dengue dans les départements métropolitains colonisés par le moustique tigre.Un insecte de la famille des Culicidae qui s'étend sur notre territoire.
Depuis septembre 2015, les départements du Tarn et de la Vendée ont en effet été inclus dans la liste des départements où le moustique Aedes albopictus est implanté. Le nombre de départements concernés par le dispositif régional de surveillance renforcée est ainsi passé à 22.
Résultat, du 1er mai au 20 novembre 2015 , 118 cas importés de dengue ont été confirmés en métropole. Côté chikingunya, le bilan est fortement à la baisse puisque seuls 30 cas ont été importés des départements d'outre-mer (DOM), contre plus de 400 l'an dernier.
Enfin, deux cas autochtones (1) de dengue ont été confirmés au sein d’une même famille à Nîmes (Gard). Les investigations épidémiologiques ont aussi permis d’identifier 4 autres cas de dengue autochtones en lien avec ce foyer. Cela porte à 6 le nombre de cas autochtones cette saison, écrit l'InVS.
A ce sujet, une étude de santé publique a d'ailleurs été menée dans le quartier Mas de Ville à Nîmes pour essayer de mieux comprendre comment le virus de la dengue a circulé, et quels sont les moyens permettant de mieux contrôler sa diffusion
Au final, tous ces chiffres ne sont pas étonnants lorsqu'on sait que le moustique tigre est désormais implanté et actif dans 8 régions de métropole. Et comme dans le passé, il a récemment été détecté en Alsace ou à Paris.
Source : InVS
Source : InVS
La réaction des autorités sanitaires
Enfin, conformément au plan national « antidissémination du chikungunya et de la dengue », l'InVS souligne dans un communiqué de presse que des investigations épidémiologiques et entomologiques, ainsi que des actions de démoustication ont « immédiatement été mises en place » (2), suite à la détection de ces cas.
Et pour la bonne application des mesures de prévention, « une information des professionnels de santé, des laboratoires de biologie médicale et des établissements de santé ainsi que des mairies et des collectivités territoriales a été réalisée dans les zones concernées », conclut-elle.
(1) Ces contaminations concernent des personnes n’ayant pas voyagé dans des zones endémiques, où circule habituellement le virus.
(2) Actions menées par l’ARS, la Cellule de l'InVS en Région (CIRe), et l’Entente Interdépartementale de Démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée)