Les autotests VIH font une entrée timide sur le marché français. Le fabricant, la société AAZ, vient de divulguer les premiers chiffres sur la commercialisation de ces dispositifs qui permettent de dépister le VIH soi-même, à domicile, en s’auto-prélevant une goutte de sang.
Depuis leur commercialisation le 15 septembre dernier, plusieurs dizaines de milliers de tests ont été vendus. Plus précisément, près de 70 000 autotests ont été commandés par environ 9000 pharmacies réparties sur l’ensemble du territoire.
7 autotests par pharmacie
En fait, ces chiffres sont relativement faibles : ils signifient qu’en France, une pharmacie sur deux a commandé, en moyenne, sept autotests. « Il est encore un peu tôt pour avoir des données précises sur les ventes », souligne le fabricant.
Alors que plusieurs acteurs ont alerté sur le prix élevé du test, qui pourrait représenter un frein à l’achat pour les populations sans ressources, le fabricant a communiqué sur les prix. En officine, ce prix varie, en moyenne, de 27 à 30 euros. Sur les sites Internet, ce prix va de 19,9 euros à plus de 30 euros.
Premier dépistage pour 36% des acheteurs
Malgré un volume de vente assez faible à ce jour, les autotests ont permis de toucher de nouvelles cibles, puisque selon une enquête menée sur 407 auto-tests vendus du 15 septembre au 15 octobre, il s’agissait d’un premier dépistage du VIH pour 36% des acheteurs. Parmi eux, 28% ont déclaré qu’ils ne seraient pas allés dans un centre de dépistage si l’autotest n’avait pas été disponible en pharmacie.
Or, ce nouveau test n’a pas vocation à remplacer les autres méthodes de dépistage, mais bien d’atteindre les 30 000 personnes séropositives qui s’ignorent.