Pour l’année 2015, une étude française (1) estime à 385 000 le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitain. Ces projections (2) menées par le réseau des registres des cancers Francim, le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon (HCL), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa) indiquent que près de 57 % seront chez l’homme, soit environ 211 000 cas contre chez 174 000 cas pour la femme.
Des chiffres en augmentation « compte tenu des évolutions démographiques (accroissement et vieillissement de la population) », expliquent logiquement ces scientifiques.
Les cancers de la prostate les plus fréquents
Du côté des pathologies, les nouveaux cas de cancer chez l’homme resteraient majoritairement représentés par les cancers de la prostate, « même s’il n’a pas été possible de réaliser une projection pour ce cancer (53 400 cas estimés en 2011) », précisent les auteurs des travaux. Le cancer du poumon resterait le deuxième cancer le plus fréquent, avec environ 30 400 nouveaux cas, devant le cancer du côlon-rectum (environ 23 500 nouveaux cas).
Chez la femme, le cancer du sein, avec environ 54 000 nouveaux cas, resterait de loin le plus fréquent, devant les cancers du côlon-rectum (19 500 nouveaux cas) et du poumon (14 800 nouveaux cas).
Bientôt 150 000 décès par cancer chaque année
Le nombre estimé de décès par cancer s’élèverait à un peu moins de 150 000, dont 56 % chez l’homme (84 000 décès) et 44 % chez la femme (65 000 décès).
Les cancers responsables du plus grand nombre de décès chez l’homme demeureraient les cancers du poumon (21 000 décès), du côlon-rectum (9 300 décès) et de la prostate (8 700 décès).
Chez la femme, le cancer du sein serait également toujours à l’origine du plus grand nombre de décès, avec environ 11 900 décès, suivi par le cancer du poumon (9 600 décès), et le cancer du côlon-rectum (8 500 décès).
Une diminution de la mortalité pour les 2 sexes
En conclusion, les chercheurs écrivent que les hypothèses retenues pour les 19 localisations tumorales solides permettent de prévoir pour l’ensemble des cancers « une stabilisation du taux d’incidence des cancers (tous types confondus) chez l’homme ; une augmentation de ce taux chez la femme ; et une diminution du taux de mortalité pour les deux sexes ».
Enfin, on peut noter qu'un rapport de l’Assurance maladie a montré récemment que les cancers d'origine professionnelle ont progressé de plus de 10 % en 2014, par rapport à l’année précédente.
(1) Ces projections 2015 ont été produites, pour 19 localisations tumorales solides, à partir des données d’incidence observées jusqu’en 2011 dans les départements couverts par un registre du réseau Francim ainsi que des données de mortalité du Centre d’épidémiologie sur les causes médica?les de décès (CépiDc). Pour chaque localisation cancéreuse, des hypothèses d’évolution ont été définies, pour la période 2011-2015
(2) Ces projections ne doivent pas être interprétées comme une réalité observée : elles ne sont que le reflet des hypothèses retenues et ne peuvent pas, de ce fait, être utilisées pour reconstituer des tendances temporelles. Seuls les travaux d’estimation réalisés tous les 5 ans le permettent.