Les incidents liés au vaccin Méningitec étaient très rares. Ce produit, retiré du marché en août 2014, a été contaminé par des particules de fer et d’acier inoxydable. Mais la rouille n’a été repérée que dans une infime partie des lots, a affirmé l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les doses n’étaient pas suffisantes pour induire des risques pour la santé.
L’ensemble des lots de Méningitec a été retiré du marché français par le laboratoire CSP. Depuis, l’ANSM a effectué des analyses sur les vaccins. Le défaut de production, de la rouille de fer et d’acier dans les bouchons, ne concernait que 0,2 % des échantillons.
Le plus souvent, ces particules se trouvaient dans des zones qui n’étaient pas en contact avec la solution vaccinale. Cette situation n’a été repérée que dans deux situations. Le premier produit n’était pas commercialisé en France, le second – dont la solution contenait de la rouille – n’a jamais été mis sur le marché.
« Cette rouille, dans la pire des situations, reste à des doses très inférieures aux doses toxiques, a précisé Dominique Martin, président de l’ANSM lors d’un point presse. Nous n’avons pas observé d’incidents de pharmacovigilance. » En effet, l’Agence a réalisé des modélisations qui ont multiplié par 10 les doses retrouvées. Même à ce seuil, aucun risque sanitaire n’a été mis en évidence.
Des conclusions qui devraient interpeller les 240 familles qui ont déposé plainte contre le laboratoire CSP auprès du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Les plaignants ont mis en cause le vaccin après l’apparition de symptômes sévères consécutifs à la vaccination de leurs enfants. Mais fièvre, éruptions cutanées et diarrhées peuvent survenir après un tel geste médical. De plus, aucun métal lourd n’a été retrouvé dans les lots examinés, comme l’a rappelé l’ANSM.