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Brevundimonas, Cloacomonas, Pseudomonas...

Les machines à espresso colonisées par les bactéries

Par Stéphany Gardier

Voilà qui devrait changer notre point de vue sur le café. Les machines à expresso représentées par George Clooney sont colonisées par des dizaines de bactéries, jusqu'à 67 souches. 

CLOSON/ISOPIX/SIPA
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Cette étude scientifique risque d'avoir un impact majeur sur votre pause-café ! Si tant est que vous soyez amateur de café en capsules plutôt que de café filtre, vous ne regarderez plus jamais votre tasse comme avant. Grâc ou à cause de Cristina Vilanova, Alba Iglesias et Manuel Porcar. Ces trois chercheurs de l’université de Valence (Espagne) se sont penchés sur les colonies de bactéries qui se développent dans les machines à expresso du leader suisse, dont George Clooney et Jean Dujardin sont devenus les ambassadeurs.

Séquençage à haut débit, cultures en laboratoire, microscopie électronique, les scientifiques n’ont pas lésiné sur les moyens pour mener à bien leurs très sérieux travaux, publiés dans la revue du groupe Nature, Scientific reportsBrevundimonasCloacomonas, Pseudomonas, Enterococcus : la liste des bactéries dénichées par les chercheurs dans les entrailles de dix percolateurs est plutôt fournie. Selon les modèles, ils ont découvert jusqu’à 67 souches !



Pas de risque pour la santé

Les scientifiques ne se sont pas contentés d’un simple inventaire. Ils ont aussi établi les stratégies de colonisation des micro-organismes. Tout commencerait dans le bac de récupération des capsules, expliquent-ils. Il ne faut ensuite pas plus de 3 semaines aux bactéries pour se propager aux autres compartiments du percolateur. Cette vitesse de contamination a surpris les chercheurs, car la caféine est connue pour ses propriétés antibactériennes.

C’était d’ailleurs le point de départ de ces recherches, dont le but premier n’était pas d’effrayer les millions d’aficionados du Volluto et autres grands crus en capsules.
Les chercheurs espéraient trouver dans ces machines des bactéries capables de résister et surtout de dégrader la caféine, afin d'élaborer des processus de décaféination plus naturels ! Et s’ils ont choisi les machines de la marque Nespresso, c’est uniquement pour leurs paramères très standardisés qui garantissaient des conditions expérimentales optimales.

Les chercheurs ibériques ne concluent pas à un quelconque risque pour la santé. Ils prennent toutefois la peine de suggérer qu’il serait bon de veiller à un entretien régulier du fameux bac de récupération des capsules, avec un produit bactéricide... Ne reste donc plus qu'à trouver celui ou celle qui, en plus des commandes de capsules, de leur recyclage et du détartrage de l'engin, s'occupera aussi de sa désinfection.