La grippe aviaire fait tâche d'huile. Un autre foyer a été détecté en Dordogne selon nos confrères du journal Sud Ouest. Une exploitation de Cénac-et-Saint-Julien, qui comprend 4 500 poulets et 1 000 canards est infectée par ce virus, dont le risque de transmission à l'Homme est faible. Au total, six foyers ont été identifiés depuis fin novembre dans le département, et un autre dans les Landes, selon le ministère de l'Agriculture. La France était indemne de tout cas depuis 2007.
Une seule souche virale identifiée
A ce stade, toutes les souches virales ne sont pas encore connues. Le virus H5N1 a été formellement identifié dans la basse-cour d’un particulier à Biras, où le premier cas a été recensé. Parmi les deuxièmes cas détectés à Saint-Paul-la-Roche (Dordogne), les animaux ont été contaminés par le virus H5N2. Pour les 3 nouveaux élevages touchés dans les Landes et en Dordogne, le ministère ne précise pas la souche virale.
Pour les déterminer, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) réalise actuellement leur séquençage. Elle précise qu’il « s’agit d’une souche européenne qui a évolué par mutation de la forme faiblement pathogène à la forme hautement pathogène pour les volailles. Ce n’est pas une souche asiatique, et ce n’est donc pas la souche asiatique détectée il y a quelques années. »
Le ministère a à nouveau décidé l’application de mesures de biosécurité (décontamination, restriction de circulation), la réalisation de prélèvements et l’abattage de tous les animaux (14 000 canards et 1 000 oies ont été abattues en Dordogne). Une zone de surveillance de 3 km a été mise en place ainsi qu’un périmètre de surveillance de 10 km autour des exploitations.
Risque faible de transmission à l'Homme
Depuis l’apparition de la grippe aviaire en France, 8 pays d’Asie et d’Afrique ont décidé de suspendre leurs importations de volaille françaises (Corée du Sud, Japon, Chine, Thaïlande, Egypte, Algérie, Maroc et Tunisie).
Ces pays étrangers ne sont pas les seuls à prendre des mesures de précaution. Dans un arrêté paru le mercredi 2 décembre au Journal officiel, le ministère de l’Agriculture a interdit l’exportation des volailles vivantes, œufs et autres produits à base de gibier à plumes « depuis l’ensemble du département de la Dordogne à destination d’autres Etats membre de l’Union européenne ou de pays tiers ». Le préfet des Landes a prononcé lui aussi cette interdiction.
A la veille des fêtes de Noël, le ministre tente de limiter les dégâts économiques pour la filière avicole. Il répète depuis des semaines que le risque de transmission pour l’homme est faible, et que la grippe aviaire ne se transmet pas par la consommation de foie gras, œufs ou viande de volaille.