C’est une bien sombre nouvelle qu’a fait le ministère de la Santé iranien ce lundi en annonçant qu’une épidémie de grippe porcine sévissait dans le pays. D’après ses informations, 33 personnes seraient décédées en moins de trois mois. Plus de 600 personnes auraient, par ailleurs, été hospitalisées.
Les victimes sont originaires des provinces de Kerman et du Sistan-Baloutchistan dans le sud de l’Iran. Sept autres provinces, dont celle de la capitale Téhéran, courent des risques. Les autorités iraniennes ont demandé aux habitants des provinces affectées d'éviter les déplacements à l'intérieur du pays, dans la mesure du possible.
Crise sanitaire et politique
La grippe porcine a pour origine le virus de la grippe A (H1N1). Une souche nouvelle de ce virus a d’abord été identifiée en 2009 au Mexique. Elle contenait un mélange de gènes des virus des grippes porcine, humaine et aviaire, et n’avait jamais été observée auparavant. Le virus s’est ensuite propagée au reste du monde, jusqu’à se retrouver aujourd’hui en Iran.
D’après l’OMS, le plus souvent, l’infection se produit d'abord chez des individus en contact direct avec des porcs, mais pas en consommant de la viande. La transmission entre les hommes intervient ensuite dans certaines occasions.
Cette nouvelle crise sanitaire autour de la grippe porcine prend peu à peu une tournure plus politique. Les régions affectées sont limitrophes du Pakistan, et le ministère de la Santé iranien estime que l’épidémie a pu venir de son voisin.