L’absentéisme progresse au sein des collectivités territoriales. Le taux d'absences des agents qui travaillent au sein de ces structures a augmenté de 19 % depuis 2007, selon une enquête publiée ce mardi, et menée par le courtier en assurance des collectivités territoriales et des établissements de santé, Sofaxis, pour la 16e année.
Ainsi, en 2014, ce taux d'absences s'élevait en moyenne à 8,8 %. La maladie ordinaire représente le premier facteur d'absence pour raison de santé : sa part varie entre 41 et 46 % du taux d'absences chaque année.
Les accidents du travail augmentent
La longue maladie (ou maladie de longue durée) représente environ un tiers du taux d'absences global (entre 31 et 36%). L'accident du travail, quant à lui, oscille entre 12 et 15 % et la maternité se situe aux alentours de 10%.
C’est l’accident du travail qui affiche la plus forte progression du taux d'absence (+ 49 % depuis 2007). En 2014, la durée moyenne des arrêts a eu tendance à baisser, note Sofaxis. Un phénomène lié, selon l'étude, à la suppression du jour de carence, qui a entraîné une hausse de la proportion d'arrêts courts.
Au total, 42 % d'agents ont été absents au moins une fois en 2014 (contre 40 % en 2013) et 31 % d'entre eux l'ont été pour cause de maladie ordinaire (6 % pour accident du travail, 3 % pour un congé longue maladie/longue durée et 2 % en congé maternité).
Longue maladie : les employés se précarisent
Le coût moyen des absences s'élève à 1961 euros en moyenne par agent employé en 2014. La maladie ordinaire représente 44 % de ce coût moyen (soit 861 euros), suivie de la longue maladie (29 %, soit 575 euros).
Lorsque les arrêts se prolongent au-delà de 90 jours cumulés sur une année, le passage à demi-traitement entraîne une perte de revenus importante, « qui précarise l'équilibre économique du foyer de l'agent », note le courtier.
Par exemple, pour un arrêt de 184 jours, les revenus d'un agent de catégorie C diminuent de près de 13 %. En longue maladie, pour un arrêt de 2 ans, un agent de catégorie B peut voir ses revenus diminuer de moitié à partir de la deuxième année.
L'étude a été menée auprès de 366 700 agents affiliés à la caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), répartis dans 18 500 collectivités assurées.