Malgré une étude récente rassurante et un premier classement sans suite dans cette affaire, les opposants au vaccin Gardasil ne désarment pas. Une nouvelle plainte a en effet été déposée vendredi dernier contre le vaccin anti-HPV de Sanofi Pasteur MSD, a annoncé Me Jean-Christophe Coubris. L'avocat qui défend à nouveau Marie-Océane Bourguignon souhaite que des juges d'instruction enquêtent une nouvelle fois sur ce vaccin contre le col de l'utérus et ses possibles effets indésirables.
Une première décision de justice défavorable
Dans cette histoire, le parquet de Paris, saisi par des premières plaintes depuis 2013, a donc déjà classé sans suite une première enquête préliminaire fin octobre 2015, estimant qu'il n'y avait pas de lien direct entre l’injection du vaccin et les maladies dénoncées par une cinquantaine de plaignantes.
La nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, doit ainsi permettre l'ouverture d'une information judiciaire au pôle santé publique de Paris. « Il apparaît indispensable qu'un juge d'instruction, pourvu d'importants pouvoirs d'investigation, soit saisi », pense Me Jean-Christophe Coubris dans des propos rapportés par l'Agence France Presse (AFP).
L'hypothèse de la vulnérabilité génétique
Pour rappel, sa cliente est une jeune landaise qui avance que « deux mois après deux injections en 2010, elle a présenté les premiers signes d'une encéphalomyélite aiguë disséminée, se traduisant notamment par une perte temporaire de la vue et de l'usage des jambes », détaille son avocat.
Elle reproche à Sanofi Pasteur MSD « de ne pas informé l'utilisateur du vaccin des risques inflammatoires du système nerveux central alors que ces risques ont été identifiés depuis 2009 », poursuit-il.
La première plainte de Marie-Océane Bourguignon s'appuyait en effet sur deux expertises qui concluaient que le Gardasil avait pu jouer un rôle dans son état, mais que des causes génétiques n’étaient pas non plus à exclure.