Le moustique prolifère et affole les autorités. Au Brésil, l’état d’urgence national a été décrété après la découverte de milliers de cas de microcéphalie liés au virus Zika. Transmis par le moustique Aedes aegypti, il cause des anomalies congénitales. Mais elles n’ont été reconnues que tardivement par le gouvernement brésilien.
Fin novembre, le ministère de la Santé confirme qu’il existe en lien entre le virus Zika et des cas de microcéphalie signalés dans le pays. Cette malformation se caractérise par un sous-développement de la boîte crânienne du fœtus, ce qui retarde son développement intellectuel. Le gouvernement signale alors quelques 739 cas suspects.
Mais ce 13 décembre, le ministère a décrété l’état d’urgence national. Et pour cause : ce sont désormais 1 760 cas qui sont dénombrés. Une augmentation alarmante. Le secrétaire d’Etat à la Santé de Sao Paulo a donc demandé aux femmes enceintes d’éviter les zones à risque, dont le Nordeste et la région de Sao Paulo. Mais 400 villes seraient touchées par le virus.
Une campagne de communication à destination des civils a également été lancée, et l’armée déployée. La population est ainsi invitée à vérifier qu’aucun foyer de prolifération de moustiques ne subsiste dans les maisons ou les immeubles. Selon les estimations du gouvernement, 500 000 personnes auraient déjà été contaminées par ce virus, qui n’est pas contagieux d’homme à homme. Les symptômes sont similaires à ceux du chikungunya : fièvre accompagné de maux de tête, éruption cutanée, douleurs articulaires et musculaires, et symptômes digestifs.