Le fabricant du Nurofen sanctionné pour publicité mensongère en Australie. La justice australienne a ordonné ce lundi matin à Reckitt Benckiser de retirer des étalages certaines boîtes de Nurofen pour cause de publicité mensongère.
En mars dernier, la Commission australienne de la concurrence et la consommation (ACCC) avait saisi la justice en dénonçant le fait que ce médicament antidouleur était vendu sous différents conditionnements selon l’indication thérapeutique. En effet, les patients souffrant de mal de dos, de migraine ou de règles douloureuses ne recevaient pas les mêmes boîtes. Or, le principe actif est toujours le même : 342 mg de lysine d’ibuprofène.
Pour l’ACCC, la multinationale a profité de l’ignorance des consommateurs pour faire des bénéfices. Une accusation niée en bloc par Reckitt Benckiser qui appliquera tout de même la décision de justice.
La cour fédérale a également condamné le fabricant à prendre en charge les frais de justice de l’ACCC et la publication de cette décision. Une audience sera tenu prochainement pour fixer le montant de l’amende.
La situation en France
En France, 10 produits Nurofen ont pris place sur les étalages de nos pharmacies. Ils se différencient en fonction de leur présentation (comprimés, capsules, gel...), du dosage (de 200mg à 400mg) ou de la rapidité d’action (gamme « Flash »).
Seuls deux produits diffèrent selon l'indication thérapeutique : le NurofenRhume, indiqué pour soulager le nez bouché et les maux de tête, et Nurofenfem, utilisé pour les règles douloureuses plus intenses ou non soulagées par un comprimé dosé à 200mg d’ibuprofène. Or, sur son site internet, Reckitt Benckiser explique que ce médicament est aussi indiqué pour soulager les états grippaux, les douleurs dentaires ou les courbatures.