Quel lien y a-t-il entre le don d’organes et l’application Tinder ? Pas celui auquel on pense spontanément. Le système de santé britannique, le NHS (National Health System), lance un partenariat avec la célèbre enseigne de rencontres par géolocalisation sur Smartphone pour inciter les jeunes à faire don de leurs organes.
6000 décès faute de donneurs
Au cours de leurs recherches de « matchs », entre deux profils proposés par l’application, les utilisateurs se verront ainsi proposer une inscription au registre des donneurs d’organes du NHS, afin de pallier la pénurie qui menace le pays. Au Royaume-Uni, quelque 7000 personnes sont en attente d'un don d'organe et plus de 6000 sont décédées au cours des dix dernières années dans l'attente d'un organe.
Des profils de personnalités, comme la championne olympique Jade Jones, défileront parmi les profils réels afin de mettre en avant la campagne. « Un tiers de la population britannique est déjà enregistré comme donneur d'organes mais des millions d'autres qui veulent l'être n'ont pas encore franchi la dernière étape de l'inscription », a expliqué Sally Johnson, directrice des dons d'organes et des transplantions au NHS.
Un rencard, un don
Cette campagne vise les 18-35 ans, population cible de l’application. Tinder a, en effet, permis l’organisation de centaines de milliers de « dates » entre jeunes depuis sa création en 2012. « Si seulement il était aussi facile pour ceux qui ont besoin d'un organe qui sauvera leur vie de trouver un donneur », pourront lire les utilisateurs. « S'inscrire prend seulement deux minutes, autant qu'il faut pour faire glisser quelques profils sur Tinder ! ».