L’Australie veut plus de transparence pour l’automédication. La justice du pays a condamné le fabricant du Nurofen, Reckitt Benckiser, à simplifier l’offre d’anti-inflammatoires non stéroïdiens disponibles en pharmacie. Le laboratoire était accusé de publicité mensongère.
Un emballage pour le mal de tête, un autre pour la lombalgie, mais une même pilule à l’intérieur. Telle était la situation jusqu’ici en Australie. La Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) a donc saisi la justice pour mettre fin à ce qu’elle considérait comme une publicité mensongère. Argument retenu par les juges, qui ont donné trois mois à Reckitt Benckiser pour retirer certaines boîtes. Le laboratoire devra aussi prendre en charge les frais de justice occasionnés.
Si le fabricant compte se plier à cette décision, il se défend de toute tromperie du consommateur. « Des études auprès des consommateurs montrent que 9 personnes sur 10 (88 %) cherchent un soulagement pour une douleur spécifique (comme le mal de tête, la migraine ou la lombalgie) et 7 sur 10 (71 %) affirment que les emballages spécifiques les aident à décider quel produit est le plus adapté à leurs besoins », explique le Dr Aomesh Bhatt, directeur des régulations et des affaires médicales pour Nurofen, interrogé par la BBC.
Le fabricant rappelle que le problème se limite à l’Australie et qu’il ne concerne pas les autres pays. En France, les emballages changent non pas en fonction des indications mais du dosage et de la rapidité d’action.