C’est parfois dans le pire que l’humain révèle ses meilleurs aspects. Lors des attentats qui ont frappé Paris, des milliers de Parisiens ont exprimé leur solidarité à travers des actions spontanées – accueil des victimes à domicile, premiers secours, dons de sang massifs… Peu connaissaient les gestes d’urgence à réaliser ; beaucoup n’ont suivi que leur instinct.
Témoin de cet élan, la Mairie de Paris a décidé de lancer une opération pour former gratuitement les citoyens aux gestes de premiers secours. La campagne, intitulée « Samedi Qui Sauve », a vocation à répondre à une demande qu'a décelée la municipalité, alors que moins d’un tiers des Français sont aujourd'hui formés.
Poursuivre l'élan
« Le samedi, lendemain des attentats, était un triste jour, observe Bernard Jomier, adjoint à la Mairie de Paris en charge de la santé. Mais c’était tout de même un beau jour, marqué par le soutien des Parisiens aux victimes. Nous nous sommes dit qu’il fallait poursuivre cet élan, parce qu’il y a une réelle volonté de connaître ces gestes qui sauvent ».
Ainsi, au premier semestre de l’année 2016, et chaque année, toutes les mairies d’arrondissement ouvriront leurs portes pour accueillir les Parisiens et les former au secourisme. A l’unanimité, le Conseil de Paris vient d’adopter cette idée portée par Bernard Jomier.
La formation sera dispensée par la Croix Rouge (à qui des crédits supplémentaires ont été alloués par la mairie), le Samu, la Protection Civile de Paris, les Sapeurs Pompiers et l’Etablissement Français du Sang - car à l’occasion de cette journée de formation, il sera aussi possible de donner son sang.
« Tous et toutes secouristes »
L’action marquera également le lancement de « Tous et toutes secouristes », une opération qui poursuit le même intention, à savoir, « concrétiser l’engagement solidaire des Parisiens », explique Bernard Jomier. Des interventions auront lieu tout au long de l’année pour former les citoyens - dans les casernes de pompiers, les écoles, pour les volontaires du service civique… L’objectif de la mairie est de réussir à former 70 à 80 % des habitants de la capitale.