Les personnes âgées sont particulièrement exposées au virus de la grippe. Elles sont d’ailleurs invitées chaque année à se protéger par la vaccination. Mais cette méthode de prévention est moins efficace dans cette population. Jusqu’ici, la raison était inconnue. Pour la première fois, une équipe internationale explique le mécanisme dans la revue Immunity.
212 personnes, dont 54 personnes âgées, ont été vaccinées contre la grippe sur 5 saisons dans le cadre de ces recherches. Les chercheurs ont ensuite analysé leurs échantillons sanguins, afin d’identifier les mécanismes moléculaires activés par ce geste médical.
Chez les patients jeunes, la vaccination antigrippale active bel et bien la production d’anticorps. Les chercheurs ont observé une hausse du taux de lymphocytes B, qui défendent l’organisme contre les infections. En revanche, les sujets âgés, le geste provoque une réaction tout à fait différente : il augmente la production de monocytes, qui déclenchent des réactions inflammatoires dans l’organisme. Cela perturbe donc la réponse immunitaire face au virus de la grippe.
« Nous fournissons de nouvelles preuves d’une connexion potentielle entre l’état d’origine du système immunitaire des personnes âgées et de la réaction réduite à la vaccination », écrivent Shankar Subramaniam et Bali Pulendran, co-auteurs.