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Les bienfaits pour la santé

16 bonnes raisons de faire l'amour en 2016

Par Rica Etienne

527 millions de personnes dans le monde auront un rapport sexuel ce 1er janvier. Tant mieux, l'amour est un médicament universel !

SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

A priori, on a plutôt dans l’idée que faire l’amour fatigue le cœur et que si on est cardiaque, mieux vaut s’abstenir ! Et pourtant, selon une étude américaine (1), l’acte sexuel comme tout effort soutenu, permettrait d’éliminer les toxines, d’activer la circulation veineuse et de muscler le cœur.
De 70 à 80 pulsations par minute en moyenne, ce dernier atteint 100 pulsations pendant la période d’excitation, voire 180 au moment de l’orgasme ! Ce serait donc un excellent exercice pour le muscle cardiaque qui a besoin de s’entraîner pour bien se porter.
L’acte sexuel représente un effort équivalent à celui de monter deux étages, si le cardiologue l’autorise (en l’absence de contre-indications majeures), pas d’interdit. Même après un infarctus ou un accident cérébral, les médecins recommandent la reprise progressive de l’activité sexuelle, avec des effets bénéfiques attendus, au moins pour le moral et la confiance en soi.

Bon pour l’espérance de vie

Les statistiques montrent que les couples font l’amour quelques minutes par semaine. On est encore loin du compte question endurance ( 30 minutes, cinq fois par semaine, sont excellentes au plan cardiaque et recommandées à tout âge).
En revanche, pour les 15 millions de Français qui souffrent de problèmes de tension le plus souvent associés à des problèmes de cholestérol, l’étude publiée en 2000 par le British Medical Journal, s’avère rassurante. Celle-ci révèle que les personnes qui ont une vie érotique satisfaisante présentent statistiquement moins de maladies cardiovasculaires et de diabète.

Allant plus loin encore, le Dr David Weeks, chercheur au Royal Hospital d'Edimbourg, en Ecosse , soutient que « faire l'amour au moins trois fois par semaine prolonge l'espérance de vie de dix ans en moyenne». La conclusion du chercheur a été obtenue rétrospectivement après analyse de l'histoire médicale de 3 500 personnes de 18 à 102 ans. Affirmation quelque peu exagérée ? Peut être pas, si on regarde de plus près les autres vertus de l’activité sexuelle.

Si on prend l'hypothèse de 3,5 milliards d'adultes sur 7 milliards en excluant les trop jeunes ou trop âgés, avec une moyenne de 110 rapports par an (un peu plus de 8,7 par mois), on arrive à un nombre de 192, 5 milliards de rapports sexuels par an dans le monde , 6100 rapports sexuels par seconde. Source : planetoscope.com    


Bon contre le cancer de la prostate

Plusieurs études indiquent que les hommes particulièrement actifs sexuellement, réduisent leur risque de cancer de la prostate. 21 éjaculations par mois diminuent le risque de cancer de la prostate de 30 à 40 % par rapport aux hommes ayant quatre à sept rapports par mois ( la moyenne) (2). Selon le Journal of the American Medical Association, plus de 12 éjaculations par mois seraient au minimum nécessaires pour offrir une protection contre le cancer de la prostate.

En France, cette pathologie touche chaque année 40.000 hommes.  Le mécanisme évoqué est simple : la prostate produit l’essentiel de l’éjaculat. La glande se contracte et se vide complètement comme une éponge, ce qui évite la stagnation des sécrétions potentiellement cancérogènes (avec son cortège d’infections et d’inflammation locale).

Bon contre le cancer du sein

Il se pourrait également que les préliminaires amoureux soient bénéfiques pour les femmes dans la prévention du cancer du sein. La stimulation des tétons libère une hormone appelée l’ocytocine. Pendant l’orgasme, cette hormone est produite en grande quantité. On est loin d’une arme absolue contre le mal, mais, même si ça ne fait pas de bien, au moins ça ne fait pas de mal . Beaucoup de femmes craignent, à tort, que la stimulation régulière des seins provoque une tumeur.  

Un hypnotique naturel

L’amour est un hypnotique naturel contre l’insomnie.  Aussitôt après les ébats, beaucoup d’hommes éprouvent le besoin de s’endormir et les femmes sont comme apaisées. La sérotonine et la dopamine libérées entraînent une euphorie, associée au plaisir et à la détente. Des endorphines sont également délivrées, entraînant un état de relaxation, favorable à l’endormissement.

Un antistress efficace

L’amour déstresse, sauf problèmes particuliers : angoisse de performance, troubles de l’érection ou de la lubrification. Une étude américaine en apporte la confirmation. Le psychologue Stuart Brody (3) a étudié les conséquences de l’activité sexuelle sur une cinquantaine de personnes, utilisant comme marqueur la tension artérielle. Il évaluait leur réaction au stress ( prise de parole en public, opération de calcul mental) après deux semaines d’activité sexuelle, mêlant pénétration, jeux érotiques ou abstinence. Les personnes ayant eu le plus de rapports avec pénétration étaient aussi celles qui retrouvaient le plus vite une tension artérielle normale après une situation stressante.
Selon les déclarations du Dr Brody (4), « ces effets ne sont pas uniquement liés à l'apaisement de court terme suivant l'orgasme, mais perdurent pendant au moins une semaine ». L’une des hypothèses évoquées pour cet effet calmant est la libération de substances comme l’ocytocine dans le cerveau.

Un dopant pour le couple

Mais tout cela n’est encore rien à côté de l’effet stimulant et psychologique de l’acte sexuel sur le sentiment amoureux.  Tous les thérapeutes de couples vous le diront, plus on le pratique, plus on a de chances de s’aimer et au minimum de conserver une relation intime.

 

(1) Sexual intercourse and risk of ischaemic stroke and coronary heart disease : the Caerphilly study, J.Epidemiology Community Health, 2002

(2) Selon le Pr Graham Giles ( du Cancer Council of Victoria), l’auteur d’une étude australienne réalisée sur près de 2500 hommes

(3) Biological Psychology, vol 71:214-222

(4) New Scientist 26 janvier 2006