Peut mieux faire. La dernière édition de l’étude FLAHS, qui porte sur les Français hypertendus de plus de 55 ans, a été révélée par Kantar Health (1) à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre l’hypertension artérielle. L’objectif de la proportion d'hypertendus dont la maladie est contrôlée n’a pas été atteint, révèlent les résultats.
En 2015, 7 hypertendus sur 10 auraient dû être stabilisés, selon les objectifs du ministère de la Santé. La barre était trop haute : 55 % d’entre eux ont répondu à ce critère – une pression systolique de 135 mm de mercure, et une pression diastolique de 85 mm de mercure à domicile.
Cet échec est sans doute dû à l’observance qui laisse à désirer. Seulement 62 % des hypertendus suivent correctement leur traitement. Dans ce domaine, les femmes font mieux que les hommes. La classe d’âge qui s’en sort le mieux est celle des 65-79 ans, qui domine nettement.
Autre problème de taille : les personnes souffrant d’hypertension n’agissent pas assez sur leur hygiène de vie. Plus de la moitié d’entre elles sont en surpoids, et 10 % continuent à fumer malgré les recommandations des médecins. Ce sont pourtant deux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, au même titre que l’inactivité physique et l’excès de sel.
Sur une note plus positive, l’auto-mesure progresse dans la population. 44 % des hypertendus possèdent un appareil de ce type. Il est particulièrement utile pour les médecins, car il permet de réaliser des mesures de la pression artérielle sur différentes périodes de la journée. La mesure à domicile présente aussi l’avantage d’éviter « l’effet blouse blanche », qui trompe parfois les mesures.
(1) Enquête réalisée par Kantar Health pour le Comité Français de Lutte contre l’hypertension (CFLHTA) auprès de 6 000 Français âgés de 55 ans et plus, par questionnaire auto-administré sur Internet.