Dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST), les présevatifs restent la solution préventive privilégiée et recommandée par tous les professionnels de santé. Problème : faits de latex, ils suscitent chez certains des allergies, tandis que d'autres les supportent mal.
Pour leur proposer une alternative, des chercheurs américains ont créé une « super capote ». Dans celle-ci, point de latex, mais de l'hydrogel et des antioxydants à base de plantes, connus pour leur propriétés protectrices contre le VIH.
Des propriétés intéressantes
Le projet est porté par la Bill & Melinda Gates Foundation, qui a attribué des fonds à une équipe texane, séléctionnée parmi plus de 1 700 candidats, pour le développer. lIl fallait que le préservatif puisse être produit à moindre coût, en quantité, et sans latex. C'est le cas ici, grâce aux propriétés intéressantes des matériaux utilisés, qui sont relativement simples d'accès.
Les hydrogels sont des polymères insolubles dans l'eau, et disposant d'un pouvoir d'absorption très important. Très souples et comoposés à 99 % d'eau, ils sont tout indiqués pour se retrouver en contact avec des tissus humains fragiles. Quant aux antioxydants, ils prendront le relai en cas de rupture du préservatif, s'attaquant au virus potentiel.
« En cas d'accident, les antioxydants sont libérés, et empêchent la diffusion du VIH. Il nous reste encore à déterminer à quelle vitesse ceux-ci peuvent être libérés et le préservatif sera fin prêt », explique Mahua Choudhery, la scientifique en charge du projet.
Par ailleurs, le nouveau préservatif est aussi conçu pour augmenter le plaisir sexuel ressenti au moment du rapport, les antioxydants ayant aussi la capacité de stimuler les neurotransmetteurs reliés aux terminaisons nerveuses des organes génitaux.
Le fléau des IST
Un contraceptif qui allie plaisir et efficacité maximale contre les IST , voilà pourquoi ce préservatif est présenté comme une réelle révolution dans les modes de prévention.
L'équipe de Mahua Choudhery n'a pas encore fait breveter son invention, mais espère qu'elle pourra être bientôt accessible sur le marché. Leur prix devrait dans ce cas être fixé autour d'un dollar.
« Si nous réussisons à le produire à ce prix, nous aurons transformé l'approche préventive de la lutte contre le VIH. Si notre préservatif apparait confortable et peu cher, toutes les mentalités pourront changer », espère la scientifique.