Le trafic de faux médicaments est encore florissant dans le monde, malgré de nombreuses initiatives aux niveaux local et international mises en œuvre pour stopper sa progression.
La dernière intervention de police en date donne une idée de l’ampleur du phénomène. Ce lundi, Interpol, l’organisation de coopération policière internationale, a annoncé avoir saisi en septembre près de 9 millions de traitements contrefaits en Asie, l’une des régions les plus touchées par ce fléau.
Cette opération, baptisée Storm VI, a abouti à l’arrestation de 87 personnes et 500 pharmacies ainsi qu’une centaine d’officines en ligne ont été ciblées.
Au total, le réseau de trafiquants mis en cause s’étendait sur 13 pays : Afghanistan, Indonésie, Laos, Malaisie, Birmanie, Pakistan, Cambodge, Chine, Inde, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam.
Multiples médicaments
Aucune pathologie ne semble épargnée lorsque l'on regarde le type de produits saisis. Parmi les faux médicaments retrouvés dans le cadre de Storm VI, des antibiotiques, des pilules pour maigrir, des traitements contre les troubles de l’érection, ou encore pour soigner l’hypertension. Aux Philippines, 300 doses de vaccins contre la rage ont par ailleurs été découvertes.
En dépit des arrestations qui se multiplient, Interpol estime que le trafic de ces produits thérapeutiques est toujours aussi lucratif pour les trafiquants. Le montant des saisines sur l’année écoulée s’élèverait à lui seul à près de 6,4 millions d’euros.
Au delà de la répression, les spécialistes insistent sur la nécessité de déployer des actions de prévention dans les régions les plus affectées, Afrique et Asie en tête.
En septembre, une grande campagne de la Fondation Chirac a sensibilisé l'opinion à la question des faux médicaments, en rappelant que chaque année, ces derniers tuent plus de 800 000 personnes.
